Les avocats de Sekou Jamal Pendessa, le journaliste et syndicaliste condamné ce vendredi 23 février à six mois de prison dont trois assortis de sursis, ont annoncé qu’ils vont faire appel. Pour eux, la décision du tribunal de première instance de Dixinn. Pour eux, la décision du tribunal de première instance de Dixinn ne repose sur aucune base légale. « C’est comme si c’est une décision qui a été rédigée et on a chargé quelqu’un de venir la lire. C’est une décision qui a été lue avec tâtonnement et de façon incompréhensible. La décision qui vient d’être rendue est tout sauf une décision de justice. Les infractions pour lesquelles notre client vient injustement d’être condamné et retourné en prison, n’ont jamais fait l’objet de poursuite, ni d’instruction préparatoire, ni de débats à l’audience encore moins de contradiction. C’est d’autres infractions que le tribunal est parti chercher dans le code pour venir servir de base à une condamnation qui n’existe pas. Il est condamné à la volée d’avoir provoqué un attroupement dans un lieu public et que cet attroupement aurait porté atteinte à l’honneur et à la dignité des personnes, et que cet attroupement a été provoqué par la voix des réseaux sociaux. Mais ça c’est faux, il n’a jamais fait appel à un public et n’a jamais provoqué un attroupement. Il n’y a pas eu de victime dans cette affaire. La Maison de la presse est une maison qui sert de domicile légal pour les journalistes. Ce n’est que du faux. Toutes ces infractions sont fausses et n’ont rien de juridique. La suite, nous allons systématiquement faire appel, on l’a déjà déclaré dans la salle. C’est une décision qui ne repose sur aucune base légale, si ce n’est que de l’arbitraire et de l’injustice » a déclaré Me Salifou Béavogui.