L’ancien ministre de la Défense nationale, Dr Mohamed Diané, a été condamné à cinq ans de prison ferme, assortis d’une amende de cinq milliards de francs guinéens, pour des faits de ‘’détournement de deniers publics, enrichissement illicite et blanchiment de capitaux’’.
Cette condamnation a suscité des réactions au sein du RPG Arc-en-ciel, parti dont il est une figure de proue.
Dans un entretien accordé à notre rédaction ce vendredi 20 décembre 2024, Marc Yombouno, membre du bureau politique national du RPG, a exprimé son regret tout en appelant au respect des procédures judiciaires.
« On ne s’attendait pas à ça. Une juridiction supranationale, qui est la Cour de la CEDEAO, avait pris la décision de leur libération immédiate, et paiement même des dommages et intérêts. Ça concernait Dr Diané, le Premier ministre Kassory et Oye. C’est pourquoi, pendant son jugement, il n’y a pas eu de contradiction. Lui, il ne s’est pas mêlé dans le débat. Il s’attendait à ce que la décision de la Cour de la CEDEAO, soit respectée, ce qui n’a pas été fait.
On sent directement qu’il y a un manque de professionnalisme à ce niveau. Comment peut-on juger un problème de détournement, de blanchiment, de derniers publics, sans passer par un débat contradictoire sur la base des rapports d’audit, des rapports d’inspection ou de contrôle ? Je crois que, comme eux-mêmes le disent, c’est une grande première.
Qu’est-ce qu’on est en train d’apprendre ? Quel est le droit qu’on est en train de nous servir ? Que les avocats de l’État chargent quelqu’un et que c’est ce qui est le verdict ? C’est vraiment un regret !
Mais, comme les avocats ont dit, ils vont faire appel et on verra la suite si le droit sera dit. Nous sommes rassurés, comme les avocats l’ont dit, qu’ils vont faire appel pour aller à la Cour d’appel pour casser ce qui a été pris comme décision par la Crief. Nous restons solidaires à notre camarade. Qu’il soit rassuré qu’il a toujours notre soutien« , a déclaré ce cadre du RPG.
Il convient de préciser qu’à l’issue de ce verdict, plusieurs biens de l’ancien ministre Diané ont été saisis, à la fois immobiliers et mobiliers, dans diverses régions du pays, notamment à Kankan, Coyah et Conakry.