Nous n’allons pas refaire l’histoire pour encore parler de l’inauguration de l’échangeur Paul Kagamé de Kagbelen, de sa configuration technique, en lien avec les possibilités qu’il offre à la circulation et tous les dérivés qui s’y rattachent. De cela, il a été largement question la semaine écoulée. Nous y reviendrons une autre fois.
Ce qui nous préoccupe aujourd’hui est de savoir, l’accueil ou sinon le sort que les usagers entendent réserver à cet ouvrage futuriste, le premier d’une série que le pays ambitionne de se doter.
Est-ce que tout le monde est bien conscient des immenses efforts consentis par les autorités, pour la réalisation d’une telle infrastructure qui, d’une traite, nous transpose directement dans le monde moderne ? Non seulement, cet échangeur désenclave notre capitale, améliore la mobilité urbaine, mais elle booste aussi le développement tous azimuts de notre pays.
Les milliers d’usagers qui vont l’emprunter, vont-ils se soucier de garantir sa pérennité et sa parfaite fonctionnalité, pour qu’elle assure longtemps, son rôle de régulateur de la circulation ? Ce sont autant de questions et bien d’autres encore qu’on se pose aujourd’hui. Cette expectative tient compte des habitudes qui sont les nôtres, dans ce domaine précis de l’utilisation des infrastructures routières. Dès lors qu’une route est construite, on voit naître spontanément des habitudes qui compromettent rapidement sa fonctionnalité et sa durée. On voit des embouteillages s’installer là où ils ne devraient pas.
La liste de ces manquements est longue à dresser. Nous en citerons quand même quelques-uns, des plus fréquemment observés : arrêt et stationnement intempestifs, en des endroits inappropriés ; création anarchique de points d’arrêt servant de gare routière pour taxis (auto et moto) ; encombrement voire obstruction de la chaussée pour cause de panne ou de réparation de véhicules vétustes ; étalages disposés le long de la voie, pour le commerce, etc. Ces états de fait, fort probables à se manifester, sont déjà pris en compte par les autorités. Le département des travaux publics, la gouverneure de Conakry et le préfet de Dubréka s’en sont fait l’écho, à la cérémonie d’inauguration. Tout porte à croire que le souci de voir cet ouvrage, rationnellement exploité et parfaitement tenu, est largement partagé par tous.
D’ores et déjà, diverses réactions nous viennent de citoyens bien avertis et au sens civique élevé. Les avis qu’ils expriment nous confortent dans cet espoir. Séné Diallo, de qui nous tenons ces images, est de ceux-là. Il n’en a pas dit moins que nous, dans la publication qu’il a faite à propos. Tout cela est rassurant.
Mais, n’excluons pas la nécessité qu’il y a à faire preuve de constance et de fermeté dans la lutte contre tout ce qui peut compromettre l’usage correct de cet échangeur. Et c’est dès maintenant qu’il faut agir pour empêcher que les mauvaises habitudes s’installent. Pour le bien de tous !