L’usine de fabrication de matelas mousse sise au marché Matoto a pris feu ce lundi aux environs de 15h. En plus des dégâts matériels importants enregistrés, une fille du nom de Manian Condé, âgée seulement de 5 ans, a été calcinée par les flammes.
L’usine de matelas n’est pas la seule à payer les frais de l’incendie d’ont beaucoup ignorent l’origine. Plusieurs boutiques contiguës à cette usine ont été réduites en cendres.
Mamadou Yaya Diallo, une des victimes, dit ne pas connaitre l’origine du feu, mais déplore d’énormes pertes : « Je ne peux pas vous dire l’origine du feu, mais nous avons perdu énormément de biens. Tout ce que nous avions est parti en fumée ce que nous avons amassé des années durant. Mais on ne peut que s’en remettre à la volonté de Dieu. »
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Quant à Thierno Amadou Bah, il affirme que le feu est venu des ordures qui brûlaient derrière l’usine : « C’est derrière ici que les Indiens ont mis le feu sur les ordures. C’est de là-bas que le feu est venu nous envahir. J’ai failli y perdre ma vie. C’est Dieu qui m’a sauvé. Le feu a tout consumé, nous rendant des pauvres aujourd’hui. Nous n’avons plus rien. »
Le maire de la commune de Matoto, Mamadouba Tos Camara, se dit attristé par la situation : « Je suis animé d’un sentiment de tristesse dans la mesure où nous vivons cette situation ensemble. Je suis très triste de voir des citoyens dans une telle situation qui les ramène en arrière. Vous savez qu’il n’est pas facile de sortir la tête de l’eau et à un certain voir tous ses biens partir en fumée, ce n’est pas une chose facile à digérer. »
A Conakry et environs, c’est le 4ème incendie à l’espace de dix jours. Le samedi 8 février dernier, c’est le centre commercial Falloulaye qui avait aussi pris feu dans la journée, faisant de nombreux dégâts matériels. D’autres incendies se sont produits dans les jours qui ont suivi notamment à Sonfonia (3 morts) et au Km36 où un atelier de menuiserie est réduit en cendre.