Des vendeuses de friperie au Rond-point de la Cimenterie menacées de déguerpir les lieux. Ce jeudi 7 juin, elles se sont rendues au gouvernorat de la ville de Conakry pour s’informer sur les motifs réels de leurs déguerpissements. Le gouverneur de Conakry, le général Mathurin Bangoura leur aurait promis de prendre toutes les dispositions qu’il faut pour résoudre le problème.
D’après certains témoignages, c’est à partir de 6 heures du matin que la police s’est déployée sur les lieux pour les empêcher de s’installer. Les agents arguent qu’ils ont reçu l’ordre des autorités. Indignées, ces vendeuses se sont dirigées au gouvernorat de Conakry.
«Ce matin, on est venu à la Cimenterie où on a l’habitude de vendre des habits, on a trouvé plusieurs policiers sur place qui nous ont intimées l’ordre de ne pas nous installer sous prétexte que sont les autorités qui ont donné l’ordre. Pourtant, on n’a jamais reçu de préavis qui nous demande de libérer les lieux. Moi par exemple, depuis une dizaine d’années, c’est à cette place que je me débrouille pour nourrir ma famille, il y a d’autres femmes qui vendent à ce rond-point. C’est pour cela, nous sommes venues chez le gouverneur pour savoir les motifs de notre déguerpissement », a expliqué Djènè Camara, Porte-parole des femmes avant de plaider à ce que l’Etat le laisse s’installer.
« Nous sommes venues demander au gouverneur de nous laisser faire notre commerce à ce Rond-point. Car, c’est ici où nous gagnons de quoi à manger pour nos enfants. Et je ne pense pas que les autorités vont nous demander de quitter sans pour autant nous avertir. C’est pour toutes ces raisons que nous sommes là», a-t-elle expliqué.
Récemment, des vendeuses de friperie du marché Avaria de Madina également, avaient battu le pavé pour protester contre une éventuelle construction d’un centre commercial en lieu et place des hangars qu’elles avaient érigés.