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Conakry : quels risques courent les marchands ambulants et les mendiants au niveau des grandes artères ?

De nos jours, le long des carrefours de la ville de Conakry est de plus en plus envahis par les marchands ambulants et les mendiants. Ces femmes, hommes et enfants exposés à toutes sortes de danger sont plusieurs à se faufiler entre les véhicules, faisant des vas-et-viens, d’une intersection à une autre. Des marchands profitent des embouteillages pour se trouver des acheteurs. Eau minérale, fruits, chaussures, autres petites marchandises y sont vendus avec des risques évidents d’accident.
Cette activité très risquée est perçue comme une occasion de commerces pour ces vendeurs. Une opportunité commerciale qui selon eux est la bonne car elle serait plus rentable que le fait de rester sans rien faire.
Conscient du danger qu’il court, Abdourahmane Diallo, vendeur de trousseau de clés et autres matériels de voitures comme les rétroviseurs, affirme que braver tous ces risques  juste pour gagner son pain n’est pas chose facile : « si moi je suis entre les voitures et camions en train de courir ou à marcher en essayant de me faire de l’argent, je sais que je risque beaucoup mais je n’ai pas le choix. Cela fait plus d’une année que je le fais. Et ça marche pour moi. Je peux m’asseoir sur place mais pour le moment, je n’ai pas ce moyen d’avoir une boutique. En plus une boutique, tu peux faire une journée sans clientèle. Mais ici je suis sûr de ne pas rentrer un jour sans rien revendre même si c’est peu« .
La mendicité y est également pratiquée
La mendicité y prend de l’ampleur dans ces lieux mentionnés ci-haut. Ces personnes qui le font dans ces circonstances  restent assises en bordure de la chaussée ou sur le terre-plein parfois en prenant le risque de laisser leurs enfants courir entre les engins à leur place.
Ils remplissent les rues et les devantures des mosquées et profitent donc de là pour gagner de quoi manger.
Pour Moumini Bah, chauffeur de taxi, ces marchands ambulants lui profitent. Mais, il déplore tout de même la mendicité faite à partir de là. Car selon lui, ces personnes souvent des handicapés s’exposent à d’énormes risques. « Parfois, je reste dans des embouteillages si j’ai soif je peux payer de l’eau et boire. Parfois aussi, j’achète des biscuits et je mange. Je ne vais pas descendre pour aller m’acheter tout ça. Même les dames qui revendent de l’eau, nous aident beaucoup avec les jetons. Parce que parfois, on achète de l’eau à 500 GNF en donnant 5 mille tout ça c’est profitable mais pour la mendicité qu’ils cherchent là où s’asseoir parce que ici c’est dangereux surtout pour les handicapés. Si une voiture roule à excès de vitesse, ils peuvent les heurter« , témoigne-t-il.
D’autres, par contre, n’apprécient guère cette situation. Selon Mountaga Barry, fonctionnaire, ces personnes  leur créent parfois des difficultés dans la circulation. Il demandent  aux autorités « d’interdire à ces personnes de marcher entre les véhicules. C’est devenu débordant. Quand nous sommes dans l’embouteillage, et que notre voie commence à bouger, tout le monde est pressé. Ils seront là à courir entre les véhicules. Tu es obligé de les éviter parfois même tu ne les vois même pas. Mais dès que tu les touches, c’est un problème, parfois même  ils nous insultent, nous les conducteurs. Ce n’est  pas bien on doit vraiment nous aider pour ça« .
Cette situation prend de plus en plus de l’ampleur à Conakry. Même si elle n’est pas à bannir, les autorités devront tout de même régulariser en prenant des précautions. Car, ces personnes sont souvent exposées à plusieurs sortes de dangers comme les accidents de la circulation.
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