Pendant les grandes vacances à Conakry, de nombreux enfants se livrent à des activités commerciales en vendant divers produits sur des plateaux, des étals dans les carrefours, les marchés et même en pleine circulation.
Alors que certains s’engagent volontairement dans ces activités, d’autres comme Dima, âgée de 14 ans et élève de la 6ème, se retrouvent contraints de contribuer financièrement à la survie familiale en vendant des légumes tels que des aubergines et de la ciboulette.
« Je n’aime pas vendre au marché. Je préférerais jouer à la poupée ou étudier comme mes amies. Mais, je suis obligée par ma tante qui pense que c’est ma contribution essentielle pour payer mes frais de scolarité l’année prochaine », raconte-t-elle.
Interrogée sur le sort de ses parents, Dima explique : « mon père nous a quittés, ma mère est restée seule avec mes frères et sœurs au village. En tant qu’aînée, elle m’a envoyée à Conakry pour étudier chez sa sœur », explique-t-elle.
En revanche, S. Aboubacar, vendeur de poisson fumé, trouve du plaisir dans l’effervescence de la vente pendant les vacances.
« Pendant les vacances, il me semble juste d’apporter mon aide à ma mère démunie pour écouler sa marchandise. Notre modeste situation financière et le nombre important de mes frères justifient mon devoir d’aider la famille », déclare-t-il.
Quant à Yatou, elle nourrit le désir de faire du commerce sa profession future. « Je vends divers produits pour ma mère en fonction des saisons. Aujourd’hui, je vends du gombo. Car, c’est la période propice et les ventes sont bonnes. Je maîtrise parfaitement la découpe du gombo et des feuilles de patate. Mon ambition est d’en faire mon métier à l’âge adulte, comme ma mère », confie-t-elle.
À travers ces récits, il est manifeste que le travail des enfants persiste malgré les appels lancés par diverses instances en faveur des droits des enfants en Guinée.