Ce 9 juillet 2024, l’atelier de validation de la politique nationale de l’emploi (PNE) a débuté à Conakry, réunissant divers acteurs du secteur de l’emploi. Organisé par le ministère de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi, cet événement, qui se déroule du 9 au 10 juillet dans un réceptif hôtelier de Kaloum, rassemble les cadres de l’Enseignement technique, des partenaires techniques et financiers, du secteur privé et des départements sectoriels concernés par les questions de l’emploi.
Alhassane Bah, représentant le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) à cette rencontre, a dressé un tableau préoccupant du marché de l’emploi en Guinée : « Quand nous regardons les statistiques du marché de l’emploi, nous constatons que l’économie salariale ne représente qu’environ 19% des emplois au niveau national. Chaque année, un grand nombre de personnes arrivent sur le marché du travail, mais le secteur public ne peut pas embaucher tout le monde. »
Il a souligné la nécessité d’imaginer des solutions pour assurer l’employabilité des jeunes, à travers la formation professionnelle, l’encadrement, l’entrepreneuriat et l’auto-emploi. « D’après les dernières statistiques, 91% des employés évoluent dans le secteur informel et le taux de sous-emploi s’élève à près de 31% », a-t-il ajouté, pointant du doigt le défi de l’adéquation entre la formation et l’emploi.
Prenant la parole, Aminata Kaba, ministre de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi, a insisté sur le rôle crucial du secteur de l’emploi pour le développement économique et social de la Guinée : « Le secteur de l’emploi en Guinée est incontestablement un moteur essentiel du développement économique et social de notre pays ». Elle a rappelé les engagements du gouvernement en faveur de l’insertion professionnelle des jeunes, soulignés par le Premier ministre dans son discours de politique générale du 27 mai dernier.
La ministre a détaillé les objectifs de la PNE, en accord avec la « Vision 2040 pour une Guinée émergente et prospère », ainsi que le « Programme de référence intérimaire » (PRI). « Cette politique vise notamment à renforcer les compétences et qualifications des jeunes et femmes grâce à une formation professionnelle adéquate, faciliter l’accès aux financements et fournir un accompagnement technique pour encourager la création de nouvelles entreprises », a-t-elle précisé.
La formalisation des activités économiques informelles et l’investissement dans les infrastructures de transport, d’énergie et de communication figurent également parmi les priorités de cette politique.
Mme Kaba a conclu en appelant à un engagement collectif et à une collaboration étroite entre tous les acteurs pour la mise en œuvre effective de la PNE. « Il est crucial que nous travaillions ensemble pour surmonter les innombrables défis et saisir les opportunités qui se présentent à nous », a-t-elle souligné.
L’atelier de validation de la PNE se poursuit demain, avec des sessions de travail dédiées à la finalisation de ce document stratégique essentiel pour l’avenir de l’emploi en Guinée.