Le ministre conseiller à la Présidence chargé des relations avec les institutions, a lancé le lundi 23 avril, dans un réceptif hôtelier de Conakry, les travaux de l’assemblée générale annuelle de la Plateforme des régulateurs des pays de l’UEMOA et de la Guinée. C’est la première fois que la Guinée, seul membre hors espace UEMOA, abrite l’Assemblée générale annuelle de cette jeune Plateforme qui a été mise en place en 2014.
«Dans la plupart de nos pays, la liberté de la presse est consacrée par la loi depuis le début du processus de démocratisation du continent il y a plus de deux décennies. Cependant, pour protéger les journalistes, défendre la liberté de la presse et préserver nos sociétés des dérives des médias susceptibles de mettre en péril la paix et l’unité nationale, l’existence d’une police des médias forte s’impose. D’où l’utilité des organes de régulation que vous représentez », a indiqué Mohamed Lamine Fofana.
« Au cours des travaux de votre Assemblée générale à Conakry, je suis sûr que vous arriverez à concrétiser les projets qui permettront à la Plateforme des régulateurs de l’audiovisuel de l’UEMOA et de la Guinée d’être plus opérationnelle », a-t-il émis avant d’affirmer le soutien de la Guinée à la Plateforme.
Durant les deux jours à Conakry, les participants auront à passer en revue les quelques actions importantes que la jeune Plateforme a eu à réaliser. « Ce sera l’occasion de regarder ensemble ce qui a été fait. Et surtout, de mettre le curseur sur ce qui doit être fait », a indiqué Ibrahima Sy Savané, Secrétaire permanent de la Plateforme des régulateurs de l’UEMOA et de la Guinée.
«C’est une jeune organisation, qui a certes besoin de se consolider, mais aussi de se structurer. Mais vous conviendrez avec moi que le plus important, peut-être le plus dur aussi, c’était de faire naître la volonté d’être ensemble », estime l’Ivoirien.
La Guinée doit surtout l’organisation de la présente assemblée générale à l’implication de la présidente de la Haute Autorité de la Communication (HAC), Martine Condé. Aujourd’hui présidente en exercice de la Plateforme, elle croit que la rencontre de Conakry devrait servir à l’identification et à la mise en œuvre de projets d’activités concrets dans les mois et années à venir.
«Il est temps que notre organisation s’affirme et se consolide dans le paysage de la Sous-région et du continent », a exhorté Martine Condé qui reste convaincue qu’avec la volonté et l’engagement affichés de chaque membre, la tâche sera aisée.
Pour Martine Condé, c’était aussi l’occasion de saluer l’initiative des fondateurs de la Plateforme des régulateurs de l’audiovisuel des pays de l’UEMOA et de la Guinée. « En acceptant mon pays la Guinée, au sein de cette organisation, ils ont fait preuve de maturité et de large ouverture d’esprit », a-t-elle apprécié.
Il faut signaler que la rencontre de Conakry fait suite à la relance de la Plateforme, en 2017, lors d’une conférence tenue à Ouagadougou (Burkina Faso). Elle connaît la participation des représentants des autorités de régulation de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Benin, du Sénégal, du Burkina Faso et du Niger et prend fin ce mercredi 25 avril.