L’adage populaire enseigne qu’on « ne peut pas nettoyer le péril fécal avec de l’urine et s’attendre à l’hygiène ». Ceci dit, ce n’est pas à un Parlement dont le mandat est arrivé à terme de s’insurger éventuellement contre le mandat aussi expiré d’un président de la République.
Le vice-président de la troisième force politique du pays a été emmené à réagir au sujet ce samedi. C’était en marge de l’assemblée générale de l’Union des forces républicaines tenue à son siège national, à Matam.
Pour le député Ibrahima Bangoura, deux alternatives possibles aux enjeux majeurs interviennent au cas où l’expiration du mandat des députés interviendrait:
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« Soit, on arrête totalement (dans ce cas, nous tombons dans une situation où le chef de l’Etat prend toutes les décisions revenant à l’Assemblée nationale par ordonnance. Là, c’est le président de la République qui va remplacer l’Assemblée nationale et cumuler entre ses deux mains l’exécutif et le législatif. Soit, on laisse l’Assemblée actuelle jusqu’à ce qu’une nouvelle soit mise en place pour gérer les affaires courantes », a évalué le président de séance.
Toutefois, l’orateur a dit croire que c’est cette seconde alternative qui se fera, pour permettre à l’ actuelle Assemblée nationale de subsister jusqu’à l’élection d’une nouvelle.
Les dernières consultations législatives remontent en 2013. Pour qu’on parvienne à la tenue de ces élections, nombreux militants issus des rangs de l’opposition ont perdu leurs vies dans des manifestations politiques. Siégeant aujourd’hui au Parlement, ces députés ne songent qu’à la préservation de leurs salaires et autres privilèges sans exiger l’organisation des législatives, leur mandat étant arrivé à échéance.