Les opposants à une nouvelle constitution, regroupés sous la bannière du Front National pour la Défense de la Démocratie (FNDC), appellent à des manifestions à l’échelle de tout le pays à partir de ce lundi 14 octobre.
En raison de cet appel, les autorités ont procédé à un important déploiement des forces de sécurité (policiers et gendarmes) à plusieurs endroits ou carrefours stratégiques de la capitale Conakry.
Au Pont du 8 novembre, principale point d’accès à la commune de Kaloum, le centre administratif et d’affaires par excellence, il existe un checkpoint tenu par des éléments de la police, de la gendarmerie et des bérets rouges de la Garde présidentielle (6h 50). A ce point de contrôle, tous les motards sont systématiquement refoulés sans ménagement par ces gardes présidentiels qui ne laissent aucune chance aux motards même les plus téméraires d’engager une quelconque négociation.
Non loin, au niveau du Palais du Peuple, siège du parlement, l’on constate une présence remarquable de policiers et gendarmes qui ceinturent l’immense édifice.
Dans le centre-ville, le dispositif sécuritaire au niveau de la Présidence, de la Banque Centrale, est particulièrement renforcé. Au-delà de leurs positions habituelles, les éléments de la garde présidentielle ont poussé leur cordon de protection jusqu’au carrefour de Ecobank. Ils sont établis-là sans poser, pour le moment, aucune gêne à la circulation routière qui reste d’ailleurs très fluide encore.
Quant aux banques et certains services de l’administration publique, les travailleurs commencent à arriver timidement à leurs bureaux respectifs en attendant d’ouvrir les bureaux ou guichets pour les banques qui doivent attendre jusqu’à 9 heures pour être opérationnels.
Par ailleurs en dehors de Kaloum, sur la T1 et à partir de l’échangeur de Dabondy sur l’autoroute Fidel Castro, les forces de l’ordre qui sont postés, veillent au grain. Certains parmi eux mènent parfois, par petits groupes, des patrouilles pédestres à l’intérieur des quartiers.
Sur l’autoroute s’il n’y a encore aucune trace de brulure de pneus, il faut signaler cependant qu’il existe par endroits notamment à la descente de la colline de Dabondy vers la station, des bris de cailloux. Sans doute des traces de tentative de barricades qu’ont voulu ériger certains jeunes dès l’aube, mais qui ont été vite maitrisés par les éléments de maintien d’ordre.
Nous y reviendrons.