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Conakry: les marcheuses de l’opposition sont restées coincées entre l’Autoroute et Fayçal

Les femmes de l’opposition ont tenté de braver l’interdiction ce jeudi 1er novembre de leur marche. Initialement prévue à 11 heures, c’est finalement à 14 heures que leur marche contre ‘’l’impunité et les tueries à répétition’’ lors des manifestations politiques, a débuté. Avec des slogans comme ‘’justice pour nos morts’’, ‘’A bas l’impunité’’, ‘’Sans justice, pas de paix’’ inscrits sur des pancartes et banderoles.  Elles ont entamé leur marche devant la grande mosquée Fayçal en direction du ministère de la Sécurité avant d’être stoppées au niveau du carrefour de Donka vers l’autoroute par les forces de l’ordre.

Dans la ferveur de la marche, certaines parmi elles déclaraient ceci: « nous sommes fatiguées qu’on tue nos enfants et on a en marre. C’est pour dénoncer cette impunité que nous sommes là. Les forces de l’ordre sont décidées à nous empêcher mais, nous avons pu marcher et nous irons jusqu’au bout. Il faut que les tueries cessent.»

De son côté la députée Mariama Tata Bah de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) n’a pas manqué de  fustiger cette attitude des forces de l’ordre qui les ont empêchées de faire leur marche.

« Elles  (forces de l’ordre, NDLR) nous barrent la route parce que c’est ce qu’elles peuvent faire.  Mais, on va marcher et on ira jusqu’au ministère de la Sécurité et livrer notre message. On réclame justice pour nos enfants tués. Le ministre de la Sécurité nous dit que ces hommes n’ont que des armes conventionnelles avec eux alors qu’on a une dizaine de blessés par balles et les morts ont été tués par qui», s’interroge la députée de l’UFDG.

Malgré leur détermination à arriver au ministère de la Sécurité, les femmes de l’opposition ont été bloquées au carrefour de Donka, au niveau de l’autoroute. Désemparée, Hadia Maimouna Bah Diallo qui est la présidente du comité national des femmes de l’UFDG, a exprimé tout leur ras-le-bol.

«Nous avons voulu manifester aujourd’hui pour marquer  notre ras-le-bol et aller rencontrer le ministre de la Sécurité pour lui dire qu’on en a marre qu’on tue nos enfants dans les rues de Conakry. Malheureusement, le ministre de la Sécurité n’a pas eu le courage de nous recevoir, il n’a pas eu le courage d’assumer… Quand on est ministre on pose des actes et on les assume… Mais nous prenons l’opinion nationale et internationale à témoin. Ils nous ont empêchées d’arriver… mais, ce n’est que partie remise. On a marché un peu aujourd’hui. On va dérouler notre programme de la semaine prochaine. Et nous ne comptons plus nous arrêter jusqu’à ce que ce fléau soit éradiqué car, il est pire qu’Ebola. Parce qu’avec 98 morts d’ailleurs 100, si on prend à l’intérieur du pays… Trop, c’est trop ! Nous en avons marre et nous allons continuer la lutte jusqu’à la victoire», a déclaré Hadja Maïmouna Diallo.

En dépit de cette  présence massive des   forces de l’ordre, la marche des femmes de l’opposition s’est déroulée sans incident.

Par ailleurs il faut signaler que toutes  les issues qui mènent au ministère de la Sécurité étaient bloquées par des policiers. Conséquence, les véhicules qui quittent la ville pour Madina et vice-versa, étaient obligés de contourner vers la corniche pour arriver à destination.

 

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