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Conakry : les conducteurs de tricycle vent debout contre les nouvelles des autorités (constat)

Dans un communiqué rendu public hier soir, le ministre des Transports a pris plusieurs mesures concernant le transport public à Conakry. Dans ce communiqué, il est mentionné que les tricycles ne peuvent circuler que sur l’axe Sonfonia T7–Lambanyi- Kipé-Hamdallaye jusqu’à Dixinn Terrasse (Pharma Guinée). En outre, ce communiqué a interdit également de prendre des passagers aux deux côtés du chauffeur.

Ce mardi 28 mars, notre rédaction est à la rencontre des conducteurs de cet engin à trois roues. À leur niveau, ce communiqué signé du ministre des Transports est peu apprécié.

Pour Blaise Gbilimou, il n’y a l’ombre d’aucun doute, ces mesures prises hier par l’Etat sont incongrues. Et de se justifier : « depuis que je conduis ce tricycle, je ne fais que subir des tracasseries qu’on ne peut même pas imaginer. Je n’ai jamais eu raison même si j’avais raison, la police tombe toujours sur moi. Ce qui me fait encore très mal, je viens voir mon syndicat ce matin parce que chaque jour que nous roulons, nous payons des taxes et dans chaque commune. Tu payes le ticket à Dixinn, à Lambanyi, etc. Par jour, nous payons 3 tickets. Donc, cela nous fait mal d’apprendre de pareilles nouvelles. Nous sommes guinéens, nous avons fini nos études et nous avons nos diplômes. Mais l’État et les sociétés privées ne peuvent pas tous nous employer. On a encore interdit l’importation des tricycles. Est-ce que la Guinée est le seul pays importateur de ces tricycles ?  Non ! Même au Libéria, tout près ici, il y en a. L’Etat a mal géré l’arrivée de ces tricycles. Parce qu’il leur a donné un seul tronçon. Il faut qu’on fasse une réunion entre conducteurs de tricycle et le syndicat. Et eux, à leur tour, vont aller voir le maire de la commune de Ratoma et que celui-ci également, à son tour, entende nos cris et remonte l’information au niveau du ministère des Transports. Qu’ils organisent une conférence-débats portant sur la gestion des tricycles. Ils devraient nous prévenir… Et là, nous sommes vraiment en colère et désespérés. »

Quant à cet autre conducteur, il explique les difficultés auxquelles ils sont confrontés avant de faire un plaidoyer auprès de l’Etat.

 « L’Etat peut imposer mais, le mieux serait de nous prévenir à l’avance. Ils disent de se limiter à la T7. Des fois de Madina jusqu’à la T7, on ne trouve pas assez de passagers. Mais de T7 à Kagbélén, on peut gagner plus qu’on en trouve entre Pharma Guinée et la T7. Comme ils disent de ne pas rouler sur l’axe Le Prince, qu’ils nous laissent le tronçon Madina-T7-T8-Kagbelen. Nous qui sommes là, 80% des chauffeurs sont condamnés les 100 mille GNF de recettes par jour. Que tu gagnes ou pas, tu as l’obligation de verser ce montant. Maintenant en ce mois de Ramadan, tu as une double dépense. Cette mesure nous cause beaucoup d’énormes pertes. C’est pourquoi nous demandons qu’ils nous laissent continuer comme avant pour subvenir aux besoins et payer les recettes du patron, » a-t-il plaider.

Au niveau du syndicat, l’on préfère, pour le moment, ne pas commenter les nouvelles mesures d’interdiction ou de restriction imposées par les autorités à leur secteur. Tout en admettant la puissance de l’Etat, Abdoulaye Fernandez, l’un des responsables syndicaux souhaite que l’Etat accepte de revoir sa copie afin de leur permettre de reprendre leur activité.

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