La Maison des associations et des ONG de Guinée sise à Yimbaya dans la commune de Matoto a servi de cadre ce samedi 20 avril au lancement officiel des activités brassards rouges. Ce lancement intervient quelques jours après la validation des antennes de Conakry, a-t-on constaté sur place.
Devant les jeunes massivement mobilisés, le président de la NGC (Nouvelle Génération pour le Changement), Thierno Mamadou Bah a expliqué que les brassards rouges sont tous ceux qui sont contre un troisième en Guinée. « Ce sont tous les citoyens qui sont contre la prorogation des mandats des députés. Ce sont encore tous ceux qui ne veulent pas que notre Constitution soit bafouée ou violée », a-t-il dit.
D’après le leader de la NGC, notre démocratie est menacée faisant allusion à l’interview que le chef de l’Etat Alpha Condé a accordée à la presse sénégalaise. « Il a finalement prononcé le mot troisième mandat. Le président Alpha Condé a dit que c’est le peuple qui décide et que s’il y a une nouvelle Constitution, qu’il y aura un troisième mandat. Donc, ceux qui ne voulaient pas bouger parce qu’ils estimaient qu’il ne s’est pas exprimé sur un troisième mandat, qu’ils sachent maintenant que le président Alpha Condé l’a fait », a-t-il déclaré.
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Abondant dans le même sens, le Coordinateur du mouvement les Brassards rouges Lansana Diawara a rappelé que le président de la République Alpha Condé a déclaré récemment au siège de son parti que si ses militants sont prêts à l’affrontement. En réponse, Lansana Diawara dit ceci : « J’ai envie de répondre au chef de l’Etat Alpha Condé que nous sommes prêts qu’il donne simplement le coup d’envoi. Qu’il mette en exécution son projet de troisième mandat. Pour nous, il ne s’agit pas d’un affrontement d’idée, mais plutôt d’une insurrection pacifique pour changer les choses ».
Prenant l’exemple sur les députés dont le mandat est arrivé à terme, Lansana Diawara dira que quand un président de la République qui veut vaille que vaille renouveler son mandat au-delà en dehors de ceux prévus par la Constitution, il est aussi un président périmé. « En conséquence, a-t-il fait savoir, nous nous opposons catégoriquement. Ce qui veut dire la République ou rien ».
Plus loin, l’activiste Diawara a invité les citoyens à comprendre que le président de la République et les députés sont régis de la même Constitution. « Un député dont le mandat est expiré, doit accepter de quitter le parlement sinon, il deviendrait foncièrement un complice ; donc, il sera traité comme tel. A l’annonce du mouvement les brassards rouges, nous étions une dizaine. Aujourd’hui, nous sommes des centaines et très bientôt, les antennes préfectorales et régionales seront validées à l’image de la capitale Conakry », a-t-il annoncé.