Depuis 1992, la Guinée consacre le mois de juin de chaque année, à la célébration de l’enfant. Le lancement officiel de cet événement a eu lieu ce mercredi 6 juin à Conakry, à l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry par la ministre de l’Action Sociale, de la Protection Féminine et de l’Enfance. Elle était accompagnée par le Représentant résident de l’UNICEF, des représentants du ministère de la Sécurité et celui de la Justice.
Cette journée est une occasion pour le gouvernement ainsi qu’aux partenaires de faire une mobilisation sociale au niveau des communautés et un plaidoyer à l’endroit des décideurs pour les informer, les sensibiliser mais également pousser leur engagement de plus en plus accru pour que les droits des enfants soient respectés.
La Guinée figure parmi les premiers pays ayant ratifié la convention des Nations Unies sur les droits de l’enfant et la charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant. Selon la ministre, ces deux instruments internationaux ont permis à la Guinée d’avoir une politique nationale de protection du droit et du bien-être de l’enfant et le code de l’enfant. La protection de l’enfant, dira-t-elle, est au cœur de la stratégie du gouvernement. Selon elle, il y a un projet pilote qui est porté par le gouvernement pour la modernisation de l’administration qui se trouve au niveau local. A ce niveau, 40 communes ont été choisies sur la base de critères et de vulnérabilité afin de mettre focus sur eux. Ceci, pour pouvoir trouver des solutions aux problèmes qui se posent sur les enfants à ce niveau.
Parlant des défis, la ministre a souligné que les enfants, malgré tous les efforts fournis, restent encore vulnérables et connaissent des violences récurrentes de leurs droits fondamentaux. Elle a cité, entre autres, la mutilation génitale féminine, les violences, les viols, les mariages précoces, la malnutrition, les difficultés d’accès aux soins, la traite et les autres formes d’abus.
Pour terminer, elle a lancé un appel aux ONG de défense des droits des enfants, les partenaires ainsi qu’aux médias pour un accompagnement de son département dans la mise en place d’un environnement protecteur en faveur des enfants.
Cette année, le thème central retenu est : «aucun enfant ne doit être laissé pour compte pour le développement de l’Afrique.» Parlant justement de ce thème, le représentant résident de l’UNICEF, Marc Rubin a, pour sa part, souligné l’importance de l’équité. Mais pour s’assurer de cette équité dans la protection et la promotion des enfants surtout les plus vulnérables, il faut vraiment pouvoir renforcer le système en lui-même avec toutes ses composantes. C’est-à-dire un système qui intègre la santé, la justice, l’éducation.
L’office de protection du genre, de l’enfance et des mœurs (OPROSEM) était représenté à cette cérémonie de lancement du mois de l’enfant. Le contrôleur général a, de son côté, rappelé la mission essentielle de l’OPROSEM qui est celle d’assurer la mise en œuvre de la politique du gouvernement relative à la protection des couches vulnérables dans le pays que sont les femmes et les enfants.