Il y a cent ans jour pour jour que Français et Allemands ont conclu l’arrêt des combats (l’armistice). C’était le lundi 11 novembre 1918 à 11h. Cette guerre, appelée Première guerre mondiale, a fait environ dix millions de morts et six millions de mutilés.
Ce 11 novembre 2018, le ministre d’Etat chargé des Affaires présidentielles et de la Défense nationale, le Dr Mohamed Diané, était aux côtés de l’ambassadeur de France en Guinée, Jean-Marc Grosgurin, pour commémorer la fin de la Grande Guerre. C’est au monument des Morts, quartier Boulbinet, que s’est tenue cette cérémonie en présence de plusieurs diplomates, des familles des anciens combattants, des attachés de défense, etc.
Dans son intervention, l’ambassadeur Jean-Marc Grosgurin, a rappelé l’ambiance qui régnait à l’annonce de la signature de l’armistice entre d’un côté, la France et ses Alliés, et de l’autre, l’Allemagne et les siens : « Le 11 novembre 1918, un grand soupir de soulagement traverse la France depuis Compiègne où l’armistice a été signée à l’aube, il se propage jusqu’au champ de bataille. Enfin, après quatre interminables années de bruit, de fureur, de terreur, les armes se taisent sur le front occidental. Enfin, le vacarme funeste des canons laisse place à la clameur à l’Aigle qui s’élève de volées de cloche en sonnerie de clairon, d’esplanades de grandes villes en place de villages. Partout alors, on célèbre la victoire de la France et des Alliés. Nos « poilus » ne se sont pas battus pour rien. Ils ne sont pas morts en vain. La patrie est sauvée, la paix enfin va revenir. Mais partout aussi on constate le gâchis et on éprouve d’autant plus le deuil. Là, un fils pleure son père, ici un père pleure son fils. Là comme ailleurs une veuve pleure son mari. Et partout on voit défiler des cortèges de mutilés et des gueules percées. »
Plus loin, M. Jean-Marc rend aussi hommage aux Alliés morts pour sauver la France : « Nous nous souvenons aussi de la souffrance et de l’honneur de tous ceux qui ont quitté leurs terres et sont venus d’Afrique, du Pacific et d’Amérique sur ce sol de France qu’ils n’avaient jamais vu et qu’ils ont pourtant vaillamment défendu. Nous nous souvenons de la souffrance et de l’honneur des dix millions de combattants de tous les pays qui ont été envoyés dans ce combat terrible. »
Le Dr Mohamed Diané, ministre d’Etat chargé des Affaires présidentielles et de la Défense nationale dit aussi ne pas oublier la souffrance des combattants africains envoyés en France : « Nous sommes là pour rendre hommage à tous ces combattants qui sont tombés au cours de la Première Guerre mondiale, une guerre terrible qui a regroupé des combattants de toutes les origines. Donc nous sommes venus pour rendre hommage à ces combattants-là, pour dire qu’on n’oublie pas leur souffrance et leur honneur pendant cette guerre terrible et qu’il faut cultiver la paix, parce que rien ne vaut que la paix. »
Il rend également hommage aux soldats qui sont morts en mission de maintien de la paix en Afrique ou ceux tués lors des missions de maintien d’ordre dans le pays : « Nous n’oublions non plus les soldats guinéens qui sont tombés au champ d’honneur dans les opérations de maintien de la paix et dans le processus aussi de maintien de l’ordre en Guinée. Donc c’est un jour de souvenir et de mémoire. »
Pour rappel, le 12 mars 2008, le dernier « poilu » français, Lazare Ponticelli s’est éteint à l’âge de 110 ans. Venu en France en provenance de l’Italie, à l’âge de 9 ans, Lazare Ponticelli, n’a décidé de demander la nationalité française qu’en 1939.