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Conakry : la police routière endeuillée par la mort d’un de ses officiers dans un accident

Comme un couperet, l’annonce de la mort brutale du commissaire principal Kissi Kaba Kéita a fortement marqué la police nationale et particulièrement la routière. Cette triste nouvelle, survenue dans la matinée du jeudi 29 septembre, a provoqué une onde de choc, tellement elle a affecté et surpris sa corporation. Le défunt était chargé de la formation, à la direction centrale de la police routière. C’est à ce titre qu’il s’attelle à la tâche ardue et exaltante, de former le peloton féminin motorisé de la police, dans la perspective de la célébration de la fête nationale du 02 octobre. Ce qui l’a conduit à venir jeudi matin, assez tôt à son service, aux alentours de 06 heures, indique-t-on.

Pendant qu’il préparait les cours planifiés pour la journée, il reçoit un appel de l’une de ses ‘’élèves’’, lui annonçant une panne de sa moto à Tombolia. Il réagit aussitôt et se rend sur les lieux. Là, il trouve sa stagiaire, rallume sa moto et lui ordonne de le suivre pour rejoindre leur base à Coléah, siège du département de la sécurité et de la protection civile et de la direction centrale de la police routière.

C’est pendant ce trajet, que le drame est survenu. A hauteur du carrefour Kissosso, un motocycliste dévalant la pente sur la T5, est venu heurter le flanc droit de la moto du commissaire Kissi Kaba, roulant vers sa base. C’est à la suite de ce choc qui l’a projeté à terre, qu’il a trouvé malheureusement la mort, peu après. Il faut dire que le défunt était sur une moto de la police routière, parfaitement identifiable par les usagers.

Le corps du défunt est, pour le moment, placé à la morgue de l’hôpital Ignace Deen, en attendant les dispositions pour les funérailles.

La mort, par accident, d’un agent de la circulation routière nous a toujours fortement choqué. Tant il est vrai que le policier ou le gendarme de la route constitue un rempart qui nous protège, dans la circulation. Pour nous, tout accident qui arrive à l’un d’entre eux, surtout mortel, est un véritable paradoxe qui heurte et alerte, tout à la fois. On en tire quand même une leçon majeure, celle de savoir que personne n’est à l’abri des accidents.

Cela nous amène à rappeler que ce mois de septembre aura été des plus lugubres pour la police routière.  Le 04 septembre dernier, un autre commissaire a trouvé la mort dans un accident de la route, survenu au niveau de la Sig Madina. Ce dernier, Issiagha Bangoura, était le chef du service général (anciennement appelé commandant de peloton) du commissariat spécial de la police routière de Kaloum.

Bien d’autres agents de la police et de la gendarmerie ont aussi, trouvé la mort par suite d’accident. Nous reviendrons sur le sujet dans nos prochaines parutions.

Nous terminons par dire que le commissaire principal, Kissi Kaba Kéita, est un ancien motard qui a sillonné tout le pays, pour diverses missions. Il y en a sûrement qui se souviendront de cet homme à la grande taille, pilotant sa grosse BMW et fier de porter le nom d’un héros national.

Nous gardons en mémoire, la nuit du 31 décembre 2021 que nous avons passée avec lui, en sa qualité d’adjoint au chef de service général de la routière de Bambéto, au rond-point du même nom.

En mission de la RTG pour couvrir en direct les activités de la police routière, dans le cadre de la prévention des accidents des fêtes de fin d’année, nous l’avions côtoyé des heures durant à Bambéto, en sa qualité d’adjoint au chef service général du commissariat du même nom.

Le cap de zéro heure nous a trouvés réunis et nous avons échangé nos vœux pour l’année nouvelle. Voilà que dieu le rappelle à lui, dans ces circonstances.

Souhaitons le paradis, à ce brillant officier, cultivé et efficace, dont l’exemple peut inspirer pendant longtemps, la nouvelle génération.

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