Choisi début août dernier par la Fédération Française (FFF) de Football, Eric Maré a été installé ce mardi 11 septembre à Conakry comme directeur technique adjoint (DTNA) auprès de la Fédération Guinéenne de Football (FEGUIFOOT). Un événement qui marque le début de l’exécution officielle du «contrat de coopération pilote en Afrique», signé à Paris en avril entre les deux associations nationales.
Pour Kenny Jean-Marie, le chef de cabinet de Noël Le Graët ce que les deux associations nationales sont en train de construire, se construit dans la durée. «Je suis particulièrement fier de ce que nous faisons aujourd’hui. Parce que ce que nous faisons aujourd’hui a été construit avant que la France ne soit championne du monde en juillet dernier en Russie», rappelle Kenny Jean-Marie avant de préciser qu’il ne s’agit nullement de surfer sur cette vague de succès pour aller signer des accords de coopération.
Par contre, le cadre français précise que le développement du football n’est pas chose facile. «On ne l’obtient pas en un claquement de doigts. C’est un long parcours semé d’embuches. Nous sommes là pour développer le football, certes mais nous savons que c’est compliqué. Et ce que nous venons vous apporter en toute humilité, c’est quelque part une façon d’éviter un certain nombre d’erreurs que nous avons pues commettre par le passé, qui nous ont fait certes grandir, mais qui nous ont aussi, par moment, ralenti», déclare-t-il avant d’insister sur le rôle majeur joué par le premier vice-président de la Fédération Guinéenne de Football, Amadou Diaby auprès du président de la Fédération Française de Football, Noël Le Graët dans le rapprochement des deux associations nationales et la conception de l’accord de coopération.
L’ambassadeur de France en Guinée, Jean-Marc Grosgurin a appuyé les propos du directeur de Cabinet du président de la Fédération Française de Football en insistant sur le fait que «le succès de l’équipe de France en juillet dernier n’est pas dû au hasard ou à des circonstances fortuites. Pour le diplomate français, il s’est construit sur plusieurs années. «Au sein de la FFF, la direction technique nationale dispose d’un système de formation efficace qui a favorisé l’identification et l’éclosion de jeunes joueurs qui ont pu s’illustrer en juillet dernier. Le talent brut des joueur a besoin d’être façonné et accompagné. Il ne peut pas y avoir du succès sans un solide accompagnement notamment sur les plans sportif, technique, logistique et médical. Celui-ci commence par la détection des jeunes, la formation des formateurs en particulier les entraineurs qui se trouvent dans ce domaine en première ligne», explique-t-il. Une façon de dire que la Guinée doit passer par ce chemin pour connaitre le succès dans le domaine du football.
Satisfait du soutien et de l’appui de la France au développement du football guinéen, le président de la Fédération Guinéenne de football, Antonio Souaré qui a parlé d’un «tournant important dans l’avenir du football guinéen». Il a défini de façon assez claire la mission du directeur technique national, Chérif Souleymane et son adjoint, Eric Maré.
«Le DTN et son adjoint doivent être à la fois entraineurs, négociateurs, visiteurs, gagneurs. À la fois managers, gestionnaires et leaders, ils coordonnent l’action du personnel technique de la direction technique nationale et contribuent à la définition de la politique fédérale en assurant sa correcte application et évaluer les résultats produits. C’est un véritable programme ambitieux concernant principalement la formation des entraineurs et des joueurs, la structuration de la direction technique nationale dans le développement de la pratique du football à la base notamment de football féminin ainsi que la mise en place d’un plan éducatif fédéral», souligne Antonio Soufré qui n’a pas manqué de reconnaitre le know how et la qualité de la formation française.
«Le deuxième sacre mondial qui confère à la France un statut de grande Nation de football est la consécration d’une bonne politique globale conçue et exécutée avec professionnalisme et sérieux», insiste-t-il.
Dans les semaines à venir, la direction technique nationale procédera à une détection de jeunes talents dans tout le pays en vue de mettre en place une académie d’élite de 50 jeunes, a-t-on appris du nouveau DTN adjoint.