A l’appel des membres du Front national pour la défense de la constitution la journée du 14 octobre et celle des jours suivants ont été extrêmement agitées dans maints endroits de la capitale. Des manifestations qui ont coûté la vie à une dizaine de jeunes gens à Conakry.
Ces victimes, le Premier ministre, chef du gouvernement les porte au cœur et partage la peine de leurs familles respectives. C’est du moins ce qu’a exprimé Ibrahima Kassory Fofana ce jeudi 31 octobre à l’aéroport de Conakry.
« Mon appel, c’est de dire qu’aucun guineen ne devrait plus mourir de la violence. Mon appel, c’est de dire aux Guinéens que la démocratie, c’est l’expression libre », a placé le Premier ministre à l’entame de son speech.
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« Ceux qui viennent aujourd’hui pour dire oui à la Constitution, oui au soutien au président de la République, c’est leur droit. Ceux qui n’en veulent pas, c’est leur droit aussi. Mais ça ne peut pas se passer dans la violence. Donc, toute ma pensée pieuse va vers les victimes des dernières violences. J’en pleure de toute mon âme », a-t-il poursuivi.
Comme pour saluer le fair-play démocratique, l’orateur a déclaré qu’il y a une partie des Guinéens qui disent non à la nouvelle Constitution. Et à leur opposé, un autre bord qui dit oui à la nouvelle Constitution. Dans cet enjeu, Kassory Fofana dit croire que le retour du président de la République au pays donne l’occasion à ceux qui pensent qu’il faut aller à la nouvelle Constitution de s’exprimer et d’apporter leur soutien à Alpha Condé.
« N’oubliez pas que des consultations que j’ai du mener n’ont pas encore de réponse du président. Il a pris acte des avis des uns et des autres. Il a pris acte, même loin du pays, de l’expression à travers des manifestations – jugées grandioses – de l’opposition pour dire non. Il prendra acte aujourd’hui de l’expression massive que vous venez de voir, plus massive que ce qu’on a vu la semaine dernière de l’opposition, pour dire oui a la nouvelle Constitution. Et dans ses prérogatives présidentielles, dans sa sagesse, il prendra la décision qui convient pour la Guinée », a conclu le Premier ministre.