Ils sont plusieurs centaines de syndicalistes à vouloir marcher sur le centre-ville de Kaloum, pôle administratif du pays. Mais ils sont empêchés dans leur volonté par des gendarmes mobilisés pour la circonstance à l’instant même 11H 00.
A chaque fois que les protestataires manifestent le désir de prendre une voie, un refus catégorique leur est opposé. Les gendarmes justifient le bien-fondé de leur démarche par le fait que la marche ne soit pas autorisée, selon le colonel qui dirige la troupe de maintien d’ordre.
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« Non, mon colonel ! », rétorque le secrétaire général adjoint de la CNTG (confédération nationale des travailleurs de Guinée), Mamadou Mansaré qui rappelle à l’officier que le droit de marcher est consacré par la Constitution qui régit la vie du pays, avant d’en appeler à la marche.
Après deux tentatives sans succès sur la route de Sandervalia et de Manquepas, les syndicalistes longent la route de Boumbinet passant par la devanture de la RTG Boulbinet en scandant des propos comme : « A bas la corruption ! » ; « Non à la vente illicite du Port autonome de Conakry ! »
Hélas, ils sont dispersés à coups de grenade lacrymogène, avant que chacun ne se cherche dans une fumée de gaz insupportable.