Ce mardi matin, d’impressionnants dispositifs sécuritaires ont été déployés les principales voies d’accès au palais présidentiel communément appelé Sékhoutoureya. Tous les automobilistes en provenance du Port autonome de Conakry sont obligés de contourner à partir de la Banque centrale pour sortir vers le siège d’Ecobank sur le boulevard de la République. Sur le même boulevard, le petit tronçon qui commence à partir de l’hôtel Kaloum et débouche au palais, est également fermé à la circulation.
Ces impressionnants dispositifs sécuritaires font suite à la journée mouvementée de ce lundi 12 mars durant laquelle des heurts ont été évités de justesse entre manifestantes et des militaires de la sécurité présidentielle. Au-delà des femmes qui ont manifesté devant le Palais Sékhoutouréya, la commune de Kaloum a été très mouvementée par endroits. Des jeunes et femmes réclamant la réouverture des classes ont brûlé des pneus sur la voie publique et proférer des mots hostiles au pouvoir. Aucune des cinq communes de la capitale n’a d’ailleurs été épargnée par ces mouvements qui ont paralysé toute la capitale.
Au soir de cette journée mouvementée, le gouverneur de la ville de Conakry, le général Mathurin Bangoura a appelé au calme et à la retenue, et a adressé un appel spécial à l’endroit des femmes. Malgré cet appel, les manifestations de femmes pour la réouverture des écoles ont recommencé ce lundi, notamment à Lambagny, en haute banlieue de Conakry. Là, dès 8 heures, des femmes ont encore brûlé des pneus sur la voie publique…