A l’initiative de l’Association des victimes, parents et amis du 28 septembre, une session d’échanges et de partage s’est ouverte ce lundi 8 novembre 2021, à Conakry. Ladite session qui s’étendra sur deux jours, connaît la participation d’une dizaine de journalistes issus de la presse publique et privée du pays.
Elle porte sur la nécessité de l’implication des médias dans le cadre de la justice transitionnelle et de la prévention des conflits. Dans son discours de bienvenue, la présidente de l’Avipa a justifié le bien-fondé de la tenue de cette session par le rôle combien important que joue la presse dans le processus de développement d’un pays, notamment à travers l’information et la sensibilisation. Une place que Mme Asmaou Diallo a saluée avec déférence.
Cet atelier a bénéficié de l’appui technique et financier de Open society initiative for West Africa (Osiwa). Pour son représentant à la session, la question de justice transitionnelle reste question est essentielle devant baliser la voie vers la vérité et la réconciliation nationale.
« C’est une thématique qui est très importante pour la Guinée compte tenu du contexte du pays depuis les années d’indépendance. Il y a eu assez de violations des droits humains, des violences de l’Etat sur les citoyens, notamment l’histoire du Camp Boiro, l’événement du 4 juillet 1985, mais aussi le 28 septembre 2009 », a-t-il, entre autres, énuméré.
Au cours de son premier quinquennat, Alpha Condé avait mis en place la Commission provisoire pour la réconciliation nationale coprésidée par Elhadj Mamadou Saliou Camara et Monseigneur Vincent Coulibaly. Cette commission avait travaillé sur la justice transitionnelle et la réconciliation nationale. Et un document, produit à cet effet, avait été remis au déchu président de la République. Hélas, ce document a été rangé dans les tiroirs.
Avec l’avènement du Comité national du rassemblement pour le développement au pouvoir, l’Avipa formule le souhait de voir l’application des recommandations issues des relevés de conclusions de la Commission provisoire pour la réconciliation nationale.