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Conakry : des épouses d’anciens travailleurs de Rusal à l’assaut des pensions impayées de leurs maris

Plus de 200 familles  » endeuillées » de la compagnie minière Rusal continuent encore de réclamer leurs dus à la direction de ladite société. Ce jeudi 5 janvier 2023, 25 veuves, au nom de ces 200 familles, ont rallié la capitale Conakry. Objectif, rencontrer le président de la transition, Colonel Mamadi Doumbouya afin de lui exposer leur désarroi par rapport à la non perception des pensions de leurs maris, décédés depuis 10 ans pour certains et autres 3 ans  pour d’autres.

Munies d’une pancarte, ces femmes se sont présentées devant le Palais Mohamed V.
Selon leur porte-parole, les agents postés à l’entrée du palais les auraient fait savoir que le président se reposait.
Par conséquent, elles ont été rédirigées vers le haut commandement de la gendarmerie où elles se sont entretenues avec certains responsables de la dite unité.
 » Nous sommes venues voir le président de la République pour qu’ils nous aide aussi. Depuis le régime du Pr Alpha Condé, nous menons cette bataille. Il n’y a pas une porte de responsable que nous n’avons pas toquée. Des différents préfets aux maires en passant par la caisse de sécurité sociale et même la direction de Rusal en question… Mais nous n’avons eu aucune issue. A l’usine même, on nous a répondu qu’ils sont venus après la fermeture de l’usine. Donc, nos maris n’ont pas servi avec eux et ce n’est pas à eux de nous régler. Les expatriés ne veulent même pas nous voir. Ils disent que c’est parceque nos maris n’ont rien foutu de leur vivant que nous les derangeons maintenant. Nous avons démarché partout et sans succès », a expliqué Hawa Camara, présidente des veuves de Rusal Fria.
 Ces anciens travailleurs étaient-ils enregistrés à la caisse nationale de sécurité sociale ?
La présidente des veuves a répondu par l’affirmative et a même exhibé une version numérique de la carte d’enregistrement de son mari, qui a servi pendant plus de 30 ans à Rusal.
Après ces explications, le commandant qui les reçues, a joint au téléphone la direction de la caisse nationale de sécurité sociale de Fria qui  aurait affirmé, d’après lui, que Rusal ne versait pas de cotisations à la Caisse « .
En conséquent, il a exhorté les femmes à rentrer à Fria et revenir avec un certain nombre de pièces dont des bulletins de paie de leurs défunts maris et les cartes d’enregistrement pour celles qui en ont. Bien sûr avec la promesse de leur implication pour qu’une issue favorable soit trouvée à cette situation.
Une nouvelle promesse  qui n’entame  en rien la détermination de ces femmes à faire aboutir leur cause à tout prix.
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