A l’initiative de Make Every Woman Count -MEWC- (Faire en sorte que chaque femme compte, ndlr), une table-ronde s’est tenue ce mercredi 28 avril 2021. Elle a réuni des députés, des acteurs de la Société civile, des ONG de promotion et de défense des droits des femmes ainsi que leur autonomisation, mais aussi les représentantes du Forum des jeunes filles leaders de Guinée.
De nombreux thèmes ont été abordés au cours de la séance tenue en visioconférence avec des panélistes établies entre autres en Grande Bretagne, au Kenya et en Afrique du sud. Notamment le rôle du Mouvement de solidarité pour les droits des femmes africaines dans la mise en œuvre du Protocole de Maputo, le lancement officiel de la feuille de route sur la mise en œuvre du Protocole de Maputo en Guinée et l’analyse du contexte des lois, politiques et stratégies sur les droits des femmes et filles en Guinée.
Dans son discours de circonstance, la première Vice-présidente de l’Assemblée nationale s’est réjouie du fait que la Guinée fasse partie des 42 États ayant ratifié le protocole.
Toutefois, l’honorable Zalikatou Diallo a révélé que le défi reste important, dans la mesure où depuis 2012, la Guinée aurait dû penser à l’élaboration de son rapport. Ce qui n’est malheureusement pas fait jusqu’à ce jour.
« Nous devons tout mettre en œuvre pour relever ce challenge. C’est pourquoi cette initiative qui nous réunit aujourd’hui a son pesant d’or pour pouvoir, j’espère, être le top départ de la mise en œuvre des recommandations et dispositions de ce protocole », a indiqué la députée.
Poursuivant, Dr Zalikatou Diallo a fait noter qu’en dépit de la non-présentation du rapport-pays par la Guinée, force est de reconnaître que beaucoup d’acquis sont palpables en République de Guinée.
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« Notamment la volonté politique manifeste et le volontarisme affiché du chef de l’État en termes d’autonomisation et de défense des droits des femmes. Pour preuve, depuis l’indépendance, c’est la première fois qu’une structure gouvernementale a en son sein un département dédié rien qu’à la couche vulnérable de la société, en l’occurrence, les femmes », a-t-elle témoigné.
« Ensuite, la Constitution, la loi suprême de notre pays au niveau des dispositions de son article 9 fait état de la parité et engage la République à faire de l’autonomisation de la femme, de la parité homme-femme un objectif politique et social. (…). Il ne nous reste qu’à formaliser cela dans un rapport. Je sais que les acquis sont très consistants. Et la Guinée fera bonne figure », a ajouté l’honorable Zalikatou Diallo.
C’est la ministre des Droits et de l’Autonomisation des femmes qui a officié l’ouverture des travaux. Au cours de son adresse, Hawa Béavogui a réaffirmé la détermination de son département à soutenir et à favoriser le processus de promotion des droits des femmes en vue de leur autonomisation.
Par ailleurs, elle s’est montrée consciente des différents défis qui les interpellent elle et son Cabinet, ainsi que les autres départements connexes, dont le ministère de la Justice et celui de la Sécurité.
« Je vais instruire toute la diligence pour que nous puissions être au rendez-vous par rapport à l’élaboration de ce premier protocole de Maputo afin que nous puissions promouvoir les acquis », a affiché la ministre qui a ajouté qu’en termes d’avancées, la République de Guinée est beaucoup plus en avance sur beaucoup d’autres pays avec lesquels elle a eu à faire des réunions de partage d’expériences.
MEWC est une organisation créée par Mme Rainatou Sow, basée à Londres. Depuis sa création, cette plateforme se bat pour que les femmes puissent utiliser leurs compétences pour promouvoir leurs droits et leur autonomisation. Elle fait le plaidoyer et organise des séminaires de formation à l’intention des médias, des acteurs de la Société civile, des députés et des ONG de promotion et de défense des droits des femmes.