Après avoir signé l’accord politique au prix de la paix, le président du groupe parlementaire RPG-arc-en-ciel, Amadou Damaro Camara s’est aussitôt rendu au siège de son parti à Gbessia le samedi 11 août pour étouffer la fronde qui est née au lendemain de la signature dudit accord, a-t-on constaté sur place. Lisez un extrait de son intervention !
« Il y a deux ans, il y a eu des accords politiques entre la mouvance présidentielle et l’opposition. L’opposition guinéenne est tantôt républicaine, tantôt constructive et en fin de compte, au lieu d’être une opposition plurielle, elle est en train de devenir l’opposition plus rien. L’accord politique signé en 2016 demandait à ce qu’un certain nombre de points soient respectés. Parmi ces points, il fallait faire un code électoral. L’année dernière, l’Assemblée nationale a voté le code électoral. Il n’est certainement pas parfait, mais il faillait en avoir toujours pour la paix. Ensuite, il fallait avoir les élections locales. Ce qu’on oublie souvent, il n’y a jamais eu les élections locales en Guinée au vrai sens du mot sauf cette année. Les dernières élections communales que nous avons connues de 2005, le président de la République d’alors a clairement dit qu’il n’a pas besoin d’opposition à Conakry. Le premier ministre d’alors a tellement bien exécuté les recommandations du Général Lansana Conté qu’il a donné 30/33 préfectures au PUP (parti de l’unité et du progrès). Ce monsieur (Cellou Dalein Diallo, devenu chef de file de l’opposition, à qui il peut donner de leçons de démocratie (….) ? Nous avons eu les élections communales, sur les 342 circonscriptions, 330 n’ont pas eu de problèmes. Ensuite, il fallait avoir une loi sur la CENI (commission électorale nationale indépendante) que nous avons faite. Un autre point, c’est auditer le fichier électoral. A l’heure où je vous parle, les experts sont en train de travailler sur le fichier électoral. Il y a un point qu’on appelle indemnisation, la Guinée est un pays spécial, l’opposition organise les manifestations, il y a des casses, c’est le gouvernement qui rembourse, ceux qui ont organisé les manifs n’ont aucune responsabilité. Jusqu’à l’heure où je vous parle, nous n’avons pas pu déposer une liste des victimes pourtant qu’on cri sur tous toits. Nous attendons le comité de suivi du dialogue politique inter guinéen. Après les élections au mois de février 2018, nous qui sommes allés au comité du dialogue, mon frère ministre Lansana Komara et moi, nous avons été surpris qu’on nous envoie le contentieux électoral. Le code électoral que l’opposition a demandé à cor et cri, est clair là-dessus. Quand il y a contentieux électoral, les magistrats les vident. La loi est claire, les arrêts des magistrats sont sans appel (…). Je ne dis pas que les magistrats ont été à 100% corrects mais, il y a eu autre instance qui est le Conseil de la magistrature pour s’en plaindre mais, nos amis de l’opposition ont préféré aller dans la rue…»