Le ministre des Mines et de la Géologie, Abdoulaye Magassouba, a lancé ce mercredi 25 avril, les travaux de la 23ème conférence des Directeurs généraux des douanes à Conakry, a-t-on constaté sur place.
D’entrée, le Directeur général des douanes, le général de brigade Toumany Sangaré a rappelé dans son allocution de bienvenue que la Guinée a abrité en 2003 la huitième session de la conférence des Directeur Généraux sous la houlette de Colonel Syradin Olga, Directrice nationale des douanes d’alors et actuellement Ambassadeur de la Guinée près du gouvernement ivoirien.
«Cette présente réunion est un moment privilégié dans la vie des administrations douanières. Elle offre l’occasion de faire le point sur les actions entreprises depuis la dernière conférence mais aussi et surtout de partager les visions sur les enjeux auxquels est confrontée la communauté internationale douanière en général et celle de la région Afrique Occidentale et Centrale (AOC) en particulier», a-t-il fait savoir.
Au titre des défis, le Général Toumany Sangaré cite, entre autres, la problématique de la maîtrise de l’assiette des droits des taxes de douanes (…), la montée en puissance du terrorisme international, la permanence des circuits ténébreux du commerce illicite, le blanchiment des capitaux, la circulation transfrontalière et la non maitrise des produits sensibles.
A en croire Toumany Sangaré, la pertinence du thème de la journée internationale des douanes de cette année, «environnement commercial sûr au service du développement économique» n’est plus à démontrer.
Dans la même lancée, le patron des douanes guinéennes a annoncé que cette 23ème conférence est particulièrement importante, car dit-il, elle marque l’achèvement du plan stratégique du développement national 2013-2017 et l’adoption de celui de 2018-2022.
Pour sa part, le Vice-président de l’Organisation Mondiale des Douanes (OMD), de la région Afrique de l’Ouest et du Centre (AOC) et également Directeur général des douanes de la Côte d’Ivoire, Da Pierre Alphonse, a déclaré que l’actualité de ces dernières années indique que les systèmes de développement économique, de promotion des investissements privés et de sauvegarde de la sécurité sont en proie à des obstacles.
«La quasi-totalité des politiques misent en place tardent à inverser la tendance eu égard au contexte fortement marqué par la montée en puissance du terrorisme international, la persistance des circuits ténébreux du commerce illégitime les plus financés et illicites, la circulation transfrontalière et la non maîtrise des produits sensibles», a-t-il fait remarquer.
Dans la même logique, M. Da Pierre Alphonse a fait savoir que la baisse du coût de nos matières premières, conduit inexorablement au ralentissement économique mondial qui impacte négativement la marche de nos Etats vers l’émergence.
Le ministre des Mines et de la Géologie, Abdoulaye Magassouba qui représentait le gouvernement guinéen à cette cérémonie, a expliqué que l’accroissement exponentiel des échanges commerciaux et le développement de l’environnement international, ont renforcé le rôle des administrations douanières dans la gestion et la facilitation du commerce mondial.
Selon M. Magassouba, les administrations douanières font face à de nouveaux impératifs liés à la chaîne logistique internationale. Ce qui veut dire, dit-il, que les services douaniers sont de nos jours confrontés à de multiples défis qu’ils se doivent de relever. Pour y parvenir, ils doivent continuellement se préparer et mettre en place des stratégies adéquates. Le développement de nos pays est largement tributaire de nos ressources intérieures constituées principalement des recettes douanières», a-t-il mentionné.
Poursuivant, Abdoulaye Magassouba a fait comprendre que cette rencontre se tient à une période où les défis de nos douanes sont considérables. Il s’agit de la mobilisation des ressources, lutte contre la fraude, facilitation et sécurisation des échanges, gestion des ressources humaines, protection de la société et de l’environnement, promotion du partenariat, communication et transparente.
«Au moment où l’économie africaine est en pleine mutation, je vous (les Directeur généraux des douanes, NDLR) invite à prendre en compte au cours de vos travaux, dans vos réflexions actuelles, les mesures allant dans le sens de l’opérationnalisation de la zone de libre d’échange africain. Cette nouvelle zone permettra de la transformation de nos économies, l’intégration et leur développement au profit des populations de continents», a-t-il suggéré.