La directrice générale de l’Agence Nationale d’Inclusion Economique et Sociale (ANIES) a lancé samedi, à Conakry, la deuxième phase de son projet pilote de transfert monétaire aux plus démunis de la capitale. Plus de 20 000 personnes « extrêmement pauvres » sont visées par cette deuxième phase, alors que la première, lancée en août dernier par le Président Alpha Condé, avait touché plus de 17 000 personnes.
« Le nombre de bénéficiaires augmente en cette deuxième phase. La raison c’est que nous n’avions pas terminé la reconnaissance physique de tous les bénéficiaires lors de la première phase », a expliqué Sanaba Kaba, directrice générale de l’ANIES.
Au siège d’A-Dream Multiservices, où se trouve l’un des points de retrait à Manquépas (dans la commune de Kaloum), les bénéficiaires étaient tous heureux de recevoir les 250 000 francs guinéens.
Mamadou Diallo, venu récupérer l’argent de sa maman Mariama Bah, a indiqué que cet argent permettra à la famille de faire face à plusieurs besoins, notamment pour la nourriture.
Selon lui, c’est la deuxième fois que sa maman bénéficie de cette somme. Le mois dernier, il avait déjà retiré 250 000 francs guinéens pour sa maman.
« Je suis contente de recevoir ces 250 000 francs guinéens de l’ANIES. C’est sûr qu’ils vont beaucoup m’aider à faire face à mes besoins », a exprimé pour sa part madame Barry.
Avant de recevoir les 250 000 francs guinéens, chaque bénéficiaire ou son mandataire fait d’abord vérifier son nom et son code par les agents d’A-Dream Multiservices (partenaire d’Ecobank et d’ANIES).
« Quand on reçoit les mandataires, nous appelons d’abord le vrai bénéficiaire pour confirmation. Si la personne confirme, nous vérifions alors le code à travers le système et si tout est OK, nous remettons l’argent à la personne… », a expliqué Amadou Sow, le PDG d’A-Dream.
En lançant cette deuxième phase, la directrice générale de l’ANIES a rappelé que ceux qui sont visés par le transfert monétaire sont les plus vulnérables. « Les plus vulnérables sont les gens qui ne peuvent pas se prendre en charge. Le transfert monétaire est donc là pour faire la résilience de l’extrême pauvreté, permettre aux gens de faire face au quotidien. Parce qu’avec une telle personne, on ne peut parler d’entrepreneuriat puisqu’elle n’a rien à manger. Il faut d’abord l’aider à faire face au quotidien avant de l’aider à entreprendre », a-t-elle