«Autonomisation de la femme dans le secteur maritime et portuaire», c’est le thème retenu cette année par le Réseau des Femmes Professionnelles Maritimes et Portuaires pour célébrer la troisième édition de la journée de la femme maritime et portuaire. C’est le président de la République Alpha Condé qui a présidé cette cérémonie qui s’est déroulée ce samedi 9 mars dans l’enceinte du PAC (Port Autonome de Conakry).
Prenant la parole, le ministre des Transports, Aboubacar Sylla, a affirmé que l’objectif de cette cérémonie des femmes maritimes et portuaires, est d’exprimer de vive voix au chef de l’Etat Alpha Condé leur gratitude par rapport aux progrès réalisés depuis son accession au pouvoir.
Parmi ces avancées enregistrées en faveur des femmes de Guinée, le ministre des Transports a, entre autres, cité les projets MUFFA (Mutuelle Financière des Femmes Africaines), les Mutuelles Communautaires de Croissance (MC2) et le programme de féminisation et de rajeunissement de l’administration publique. Pour lui, tous ces projets constituent des preuves éloquentes au-delà des slogans de l’engagement du président de la République à œuvrer pour l’émancipation et l’épanouissement de la femme guinéenne.
Poursuivant, Aboubacar Sylla a rappelé que le PAC (Port Autonome de Conakry) fait l’objet d’une concession qui va lui permettre d’être un véritable port sous-régional.
«Déjà le PAC a connu une augmentation significative de ses activités ces dernières années. Il est passé de 2010 à peine 6 millions de tonnes à aujourd’hui près de 11 millions de tonnes, soit une hausse de 70% de tonnages qui passent par le port de Conakry. On aura bientôt des investissements de l’ordre de 500 mille de dollars dans le cadre du partenariat public-privé avec la société turque Albayrack à court, moyen et long terme», a-t-il annoncé.
Pour sa part, la Directrice générale du PAC et par ailleurs, coordinatrice du Réseau des Femmes Professionnelles Maritimes et Portuaires de Guinée, Mamasta Aribot dira que le choix du thème n’est pas fortuit. D’après elle, il cadre effectivement avec la politique du président de la République Alpha Condé qui a dédié, dit-elle, son mandat à l’autonomisation des femmes et à l’entreprenariat des jeunes.
«Notre réseau est l’antenne locale de celui des Femmes Professionnelles Maritimes et Portuaires de l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Nous nous appuyons sur trois axes prioritaires. Il s’agit de l’apprentissage, l’entreprenariat et le leadership féminin qui vont permettre aux femmes de se pendre en charge tout en brisant les chaines de l’exclusion. Seule la formation donnera l’opportunité aux femmes de s’épanouir et d’exprimer leurs potentiels tout en contribuant à la croissance économique de notre pays», a-t-elle expliqué.
Le chef de l’Etat Alpha Condé, accompagné du deuxième vice-gouverneur de la BCRG (Banque Centrale de la République de Guinée) Baïdy Aribot, a livré son discours en soussou. «J’ai dit l’autre fois que si une femme donne naissance à un serpent, elle ne peut que le mettre au dos. Je ne peux pas aller en guerre contre les mamans. Je sais que vous avez été manipulées par des gens qui ne veulent pas que la Guinée avance. Ces gens-là ne peuvent pas se prévaloir de parler au nom des femmes guinéennes», a déclaré le président de la République dès l’entame de son intervention.
Devant les dames mareyeuses des différents débarcadères de Conakry, massivement mobilisées, Alpha Condé a laissé entendre que seules les femmes peuvent prendre le pouvoir en Guinée.
«Feu président Ahmed Sékou Touré n’était pas fort en période coloniale, ce sont les femmes qui se sont levées pour de lui le Maire de la Capitale Conakry avant de le hisser à la tête de la magistrature suprême. Donc, ce que femme veut à Conakry, c’est ce qui va se passer», a-t-il lancé à la foulée.
Poursuivant, Alpha Condé a indiqué que le Port est devenu vétuste. «Nous sommes en train d’agrandir le port de Conakry. Les ports artisanaux de Kaporo et de Boulbinet vont s’ajouter aux ports de Téminétaye et de Bonfi. Cela veut dire que celles qui sont dans la commune de Matam peuvent aller travailler à Bonfi et celles qui sont aussi dans la commune de Ratoma, pourront travailler au port de Kaporo. Nous mangeons trop de viande, c’est pourquoi les maladies comme hypertension et le diabète sont nombreuses en Guinée. Mais comment peut-on manger le poisson s’il n’existe pas ? La santé passe par les femmes mareyeuses à qui nous devons donner la force. Nous sommes en train de nous battre pour que nos poissons soient vendus à l’étranger. Il y a des poissons que nous ne consommons pas, mais qui sont par contre vendus à l’extérieur. On ne peut avoir la force que si vous acceptez que nous mettions un accent sur la pêche. C’est pour toutes ces raisons que nous continuons à doter les jeunes et les mareyeuses en pirogues modernes afin qu’ils soient de bons pêcheurs», a-t-il expliqué.
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