Le président guinéen Alpha Condé et son homologue tchadien, Idriss Déby Itno ont procédé ce mardi 11 juin à Conakry, les travaux du forum sur les énergies renouvelables. La rencontre qui durera 4 jours est rehaussée de la présence, entre autres, des députés, des représentants des missions diplomatiques et consulaires établies en Guinée ainsi que de nombreux ministres africains en charge de l’Energie.
Une aubaine pour les partenaires, institutions et autres experts du domaine d’éplucher les défis qui interpellent le secteur énergétique africain dans son entièreté. Notamment à travers l’accroissement des investissements dans le secteur des énergies renouvelables en Afrique, l’amélioration des cadres règlementaires, mais aussi le soutien au secteur privé ou encore le renforcement des partenariats publics-privés.
Dans son allocution, le président Idris Deby Itno du Tchad a, au nom de ses pairs d’Afrique, réitéré l’engagement du continent à poursuivre les efforts jusque-là consentis dans le cadre du lancement de l’initiative AREI (Initiative des énergies renouvelables en Afrique) et qui, à ses dires, répond à un besoin réel, dans une région où moins de 30% de la population africaine a accès à l’énergie.
« Il faut avoir des ambitions. Nous avons des ambitions. Les objectifs, nous les avons également. Mais au-delà, il faut avoir les moyens de ses ambitions aussi. L’énergie n’est pas un produit de luxe, c’est une nécessité vitale aujourd’hui », a-t-il évalué.
Pour sa part, Alpha Condé, coordinateur de l’Initiative des énergies renouvelables en Afrique, a rappelé l’importance que revêt l’énergie dans la vie d’une nation. En ce sens que celle-ci permet d’amorcer un bon décollage économique via la transformation des matières premières.
« Si nous voulons transformer les matières premières agricoles pour ne pas continuer à être pourvoyeurs de matières premières, on a besoin de l’énergie dans tous les secteurs. Donc, il est extrêmement important que nous puissions développer celle-ci », a indiqué le chef de l’Etat, non sans proposer la voie à suivre pour relever ce défi.
« (…). Dans un premier temps, nous sommes obligés de faire l’énergie mixte; c’est-à-dire, en attendant qu’on ait la capacité d’avoir totalement de l’énergie renouvelable dont tout le monde a besoin, nous devons continuer à utiliser l’énergie fossile », a émis comme idée Alpha Condé.