Cette image date du jour de la fête du ramadan. Il vous souviendra que dans le dernier article publié à cet effet, nous avions annoncé que les motos avaient terni l’éclat attendu de la fête. Cette information résulte du récapitulatif dressé par la police routière qui a veillé, comme d’habitude, à prévenir les accidents à cette occasion.
Sur la base des informations recueillies, il a été établi que les motos ont été les plus grandes pourvoyeuses d’accidents, par comparaison avec les automobiles. C’est ainsi que sur un total de six accidents survenus à Conakry et à l’intérieur du pays, les deux tiers, soient quatre, ont été le fait des motocyclistes. Le rapport entre les types de véhicules impliqués dans lesdits accidents a été de sept motos pour deux voitures. Ce qui est un indicateur assez probant du danger que les motos représentent, à ce jour. Pour davantage asseoir cette thèse, il nous suffit d’ajouter que les deux accidents mortels relevés pendant la fête, ont également été causés par ces mêmes engins à deux roues.
L’image ici affichée est très illustrative de ce danger encouru par les adeptes du transport par moto, dont le nombre s’accroît sans cesse. Il n’y a qu’à voir certains comportements dans la circulation, pour s’en convaincre. Cet exemple particulier de surcharge incroyable d’enfants, nous a été fourni par les motos taxis eux-mêmes, en l’occurrence, le bureau de leur syndicat national. Ils ont publié l’image sur leur plate-forme. Son partage a suscité un tollé de dénonciations, de réprobations et de stigmatisations chez tous les responsables et adhérents qui l’ont vu.
Une telle réaction montre bien, s’il en était besoin, que tous les espoirs ne sont pas perdus. A voir la grande majorité des motocyclistes dénoncer avec vigueur de tels comportements commis par des membres de la corporation, rassure, quant à l’amélioration progressive des attitudes, dans le secteur. En tout cas, nous avons noté pendant la première formation organisée par l’AGUISER à leur intention, que les motos taxis, à travers leur syndicat, sont soucieux du renforcement et de la préservation de la bonne image de leur activité. On note qu’ils ne partagent pas le mauvais exemple que montre cette image.
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Par ailleurs, ils admettent que rien ne justifie le comportement de ce motocycliste. Il n’y a pas à évoquer un manque de formation pour le dédouaner ou lui trouver une quelconque excuse. Même Toto sait que cela n’est pas à faire. Le seul bon sens suffit pour fixer les limites de ce qu’il est possible de faire, en pareil cas. Tout dérapage observé en la matière, est le fait des imprudents invétérés, avides de recettes, par tous les moyens.
Voyons ces enfants, au nombre de cinq, tous d’âge préscolaire ou à la limite, de la maternelle. Le garçonnet est assis à l’avant, sur le réservoir. Les rétroviseurs lui servent de point d’appui. Quant aux fillettes, au nombre de quatre, elles sont à l’arrière se serrant l’une contre l’autre. La dernière a les mains posées sur le cadre du porte-bagages. Il est évident que ces passagers sont en équilibre instable. En même temps, leur sécurité est aléatoire. A-t-on besoin d’aller à l’école ou à une quelconque formation pour savoir que ce transport constitue un vrai danger ? Ne comprend-on pas que ces bambins sont innocents et inconscients des risques encourus sur cet engin roulant, sans aucune protection, autre que leurs corps fragiles, immatures ? Qu’ils peuvent être sujets à la fatigue, aux crampes et à l’endormissement ou être dans la rêverie, distraits par ce qu’ils voient autour d’eux et s’oublier totalement, lâcher prise et…tomber ? Tout cela peut arriver dans le transport d’enfants sur moto, surtout quand leur nombre est aussi grand que celui-ci.
Pour quelque raison que ce soit, ce mode de transport est à éviter. Il y va de notre avenir à tous, parce qu’il s’agit de la vie et de la sécurité de nos enfants. Chercher un quelconque profit par ce moyen suicidaire ou s’en servir comme prétexte pour prétendre rendre service, est à écarter absolument, de nos habitudes. Cela, par tous les moyens et en toutes circonstances. C’est le cas de le dire. Le salut de nos enfants est à ce prix !