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Comparaison entre les durées de Transition au Mali et en Guinée : Ousmane Gaoual tranche

Actuellement en séjour de travail à Labé, le ministre porte-parole du gouvernement guinéen a été interpellé par Guinéenews sur la durée de la transition. Ce, quelques heures après la révision de la durée de la transition du côté du Mali voisin, où désormais on parle de 24 mois. Soit deux ans. Pour Ousmane Gaoual Diallo, les contextes ne sont pas les mêmes.

« Je crois bien que les Maliens ont déjà consommé deux ans et ils vont ajouter deux ans supplémentaires. Bon, la question de la durée de la transition n’est pas vraiment focalisée essentiellement sur la durée. C’est plutôt sur ce qu’on doit faire pour sortir notre pays de la transition et pour rendre non répétitif ce système de transition. La spécificité de la Guinée est qu’on a des préoccupations que les Maliens, les Burkinabè n’ont pas. La première préoccupation, c’est la confiance entre les acteurs politiques. Depuis l’indépendance, nos rapports sont plutôt faits de défiance, de conflit et ce n’est pas des rapports de confiance. La deuxième préoccupation, c’est que dans notre pays, on n’a pas de fichier électoral consensuel ou accepté de tout le monde. Et c’est une source de conflit majeur. Sans fichier électoral, on ne peut pas avoir un processus électoral fiable. Donc, c’est une préoccupation que les Maliens n’ont pas, que les Burkinabés n’ont pas parce qu’ils ont déjà dépassé le stade de faire des fichiers électoraux. Ils ont un fichier électoral aujourd’hui qui est adossé à un état civil. C’est ce que nous voulons faire ici alors que les meilleurs experts du monde de la Banque mondiale et de l’Union Européenne s’accordent à dire que le délai minimal pour faire un fichier électoral ou un fichier d’Etat civil, c’est de 24 à 30 mois, le délai minimal. Parce qu’il y a des pays comme la Côte d’Ivoire, ça pris plus de 5 ans, le Congo, plus de 7 ans, le Sénégal, plus de 3 ans et demi. Dans un processus transitoire où toute l’énergie de l’Etat est mobilisée pour un objectif, en 24 ou 30 mois, on peut le faire. Si on s’en sort en 24 mois, est-ce que vous pensez que c’est trop, les 12 mois qui vont rester pour faire les séries des élections ? Je pense qu’il faut que l’on soit raisonnable aussi pour comprendre ce qu’on veut pour notre pays », a-t-il interpellé en substance.

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