Le ministre du Commerce Marc Yombouno a fait la restitution des résultats des négociations commerciales qui ont récemment abouti à la signature d’un accord portant création de la Zone de Libre Echange Continentale (ZLEC) le mercredi 11 avril à l’occasion d’un point de presse qu’il a animé à Conakry.
La rencontre a connu la présence du ministre des Affaires Etrangères, des Conseillers à la Présidence et à la Primature, des experts ayant pris part aux négociations et des représentants du secteur privé.
Le ministre du Commerce a rappelé d’entrée de jeu que cet accord historique a impliqué toute les couches guinéennes dans son élaboration et toute l’Afrique. « Depuis des années 1995 au niveau du sommet d’Abuja, les chefs d’Etat ont pensé mettre en place une zone de libre échange. Mais ce n’est qu’en 2012 que les acticités ont été vraiment accentuées. Et c’est sous la présidence du Pr Alpha Condé en tant que président de l’Union Africaine que les choses ont réellement démarré et les travaux ont abouti à la mise en œuvre de cet accord de libre échange continental africain. Pour la Guinée, le gouvernement a décidé de mettre en place une commission nationale multidisciplinaire qui va travailler sur les recommandations et les mesures à prendre pour que notre pays soit en phase avec les dispositifs réglementaires et tous ceux qui a lieu pour bénéficier de cet accord historique », a indiqué Marc Yombouno.
Selon le ministre, la ZLEC vise, entre autres, le renforcement de la compétitivité à tous les niveaux et plus spécifiquement au niveau des industries et des entreprises, en exploitant les possibilités d’économie d’échelle, en réduisant les coûts qu’elles supportent, en développant des industries commerciales en vue de surmonter la dépendance à l’exportation de produits primaires et de promouvoir la transformation sociale et économique pour une croissance inclusive, l’industrialisation et le développement durable conformément à l’agenda 2063 de l’Union Africaine.
S’agissant des avantages, la ZLEC offrira des opportunités aux agriculteurs, au secteur privé, aux femmes et aux jeunes, à travers, entre autres, la création de chaînes de valeur interétatiques, l’expansion et la diversification de la production et du commerce, l’augmentation des possibilités d’emploi dans tous les domaines, la réduction des coûts des transactions de production.
Le ministre du Commerce a souligné que le défi pour la Guinée sera l’ouverture du marché guinéen qui impliquera une concurrence plus forte pour les entreprises sur le marché régional de la CEDEAO mais également et surtout sur le marché africain. Une équipe de quatre experts guinéens issus du gouvernement dirigée par Mme Louopou Lamah, Directrice nationale du commerce extérieur et elle a participé aux négociations de cet accord.
Faut-il rappeler, la signature de cet accord qui a eu lieu le 21 mars dernier à Kigali (Rwanda) est le fruit de deux années de négociations. La cérémonie avait été rehaussée par la présence de (19) chefs d’Etat, (02) vice-présidents, (6) premiers ministres et (23) ministres des Affaires Etrangères. Elle a également vu 44 Etats membres signer l’accord sur la ZLEC, 44 ont signé la déclaration de Kigali et 27, le protocole sur la circulation des personnes et le passeport africain. La République de Guinée a signé l’accord sur la ZLEC, le protocole d’accord sur la libre circulation des personnes et le passeport africain, ainsi que la déclaration de Kigali.