Ces derniers temps, notre pays a connu une recrudescence des accidents de la route. Ces événements douloureux ont sonné comme un déclic dans le cœur des citoyens, mais aussi, dans celui des autorités. En effet, c’est tout le monde qui s’est senti interpellé au plus haut point par ces tragédies répétitives. De nombreuses familles ont été endeuillées, des citoyens, auparavant indemnes de tout préjudice physique, ont été blessés et des dégâts matériels ont été enregistrés. Devant autant de violences routières, l’agence guinéenne de la sécurité routière (AGUISER) a aussitôt initié, un vaste programme d’information et de sensibilisation qui va toucher les usagers sur toute l’étendue du territoire national. C’est ainsi que les 27 et 28 avril derniers, une première étape de cette mission a couvert les préfectures de Coyah et Kindia, sur la RN1. La raison de ce choix a tenu au fait que, de l’avis de tous, cet axe routier, est le plus affecté par les accidents de circulation.
Poursuivant son offensive, l’AGUISER s’est orientée pour la seconde phase, vers les préfectures de Dubréka, Boffa et Boké, toutes situées sur la RN3. Un autre itinéraire réputé pour les nombreux accidents graves qui s’y produisent.
C’est le Directeur Général adjoint, Monsieur Yéké Bérété, qui a conduit, hier vendredi, une mission qui a commencé son intervention par la préfecture de Dubréka. Une grande foule s’est rassemblée là, au terrain situé sur la route de Bondabon. On y a noté des représentants des délégations spéciales, des sages, des syndicalistes, des chauffeurs, des conducteurs de motos taxis, ainsi que des cadres de la direction nationale des transports terrestres (DNTT) de l’autorité organisatrice des transports urbains de Conakry (AOTUC) et des policiers et gendarmes de la routière.
C’est le préfet de Dubréka qui a présidé la cérémonie. Des discours ont été prononcés par le DGA de l’AGUISER, le commandant du groupement spécial de gendarmerie routière de Conakry et le secrétaire général de la fédération syndicale professionnelle des transports et de la mécanique générale. Tous ont rappelé le facteur humain dans la survenance des accidents et ont invité les uns et les autres à se ressaisir pour éviter que de telles tragédies surviennent sur nos routes, au préjudice des citoyens qui ne cherchent qu’à vivre libres et heureux. Des appels en vue du respect du code de la route ont été lancés. De même, la police et la gendarmerie routière ont été invitées à être plus fermes dans l’accomplissement de leur mission. Il leur a été demandé de sanctionner sévèrement les infractions au code de la route qui sont à l’origine des accidents.
La mission de l’AGUISER va se poursuivre à Boké et à Boffa, jusqu’au dimanche prochain, jour de la clôture du pèlerinage annuel chrétien qui a lieu dans cette ville au bord de la Fatala. L’AGUISER a entrepris de saisir cette opportunité pour sensibiliser les milliers de pèlerins chrétiens venus de chez nous, mais aussi de partout à travers le monde. Ils constituent une cible parfaite à atteindre dans cet appel à rester prudent sur la route, d’autant plus qu’ils empruntent tous des véhicules, au retour du pèlerinage.