Le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique organise à partir de ce lundi 7 octobre 2024 à Mamou la première session du Comité technique de coordination de la santé pour l’année 2024. Cette rencontre mobilise tous les acteurs de la santé du pays notamment les Directeurs nationaux, les chefs des services d’appuis et de programmes, les IRS, les DPS, les Directeurs d’hôpitaux, les partenaires techniques et financiers. Cette première session à Mamou constitue un cadre d’échanges stratégiques, de concertation et de coordination entre les différents services du secteur de la santé du pays en vue d’harmoniser les actions pour l’amélioration des soins de santé offerts à la population.
Dans son discours de bienvenue, le Gouverneur de région, le Colonel Aly Badara Camara, a magnifié les progrès réalisés dans le secteur de la santé : « Le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique sous l’égide du Gouvernement de transition a réalisé des progrès significatifs dans plusieurs domaines. Je me dois de saluer les acquis majeurs dont nous pouvons aujourd’hui être fiers notamment : la lutte contre les pratiques médicales et paramédicales illicites. Les opérations de contrôle rigoureuse ont permis de démanteler plusieurs réseaux de charlatans et d’agents de santé non qualifiés qui mettaient en danger la vie de nos concitoyens. La mise en place d’un mécanisme de surveillance plus strict et la collaboration avec les autorités locales ont permis de réduire ces pratiques dangereuses et nous continuerons à œuvrer dans ce sens pour garantir un accès sûr aux soins de santé. La construction des infrastructures sanitaires. La rénovation de l’Hôpital régional de Mamou et la construction à Mamou du dépôt des produits pharmaceutiques au compte de la pharmacie centrale de Guinée.
A ce jour, des hôpitaux, des centres de santé et des postes de santé sont en train de voir le jour dans plusieurs localités y compris dans les zones les plus enclavées. Ces constructions contribuent non seulement à l’élévation du niveau de santé mais renforcent aussi la confiance des populations à notre système de santé.
La dotation des pharmacies sanitaires en médicaments essentiels. Le ministère a également pris des mesures significatives pour assurer que des formations sanitaires soient régulièrement approvisionnées en médicaments essentiels et en kits de consultation prénatale, d’accouchement et de césarienne, afin de réduire la mortalité maternelle et néonatale », souligne-t-il.
En accueillant cette activité dans un ressort sanitaire, Dr Mariama Kankalabé Diallo, Inspectrice régionale de la santé de Mamou a fixé les objectifs de cette session en ces termes : « Ce comité technique, que nous avons l’honneur d’accueillir, a pour principal objectif de coordonner et de suivre les activités des services centraux et déconcentrés du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique. Cela, afin d’assurer une cohérence dans la mise en œuvre des actions stratégiques et de répondre efficacement aux exigences de la politique nationale de développement sanitaire. Il s’agit de bâtir une synergie forte entre les différents acteurs, de mutualiser les ressources, de partager les bonnes pratiques et surtout de veiller à l’application rigoureuse des orientations du Ministère« , indique-t-elle.
Dr Saidou Sow a, au nom du représentant de l’OMS, chef de file des partenaires techniques et financiers du secteur de la santé, salué les réformes entreprises. » La feuille de route adressée au ministre de la Santé et de l’Hygiène publique vise à mettre en œuvre des réformes institutionnelles et administratives avec l’élaboration des manuels de procédures. Améliorer la formation et le perfectionnement des agents de santé, en partenariat avec le perfectionnement administratif. Finaliser les travaux de constructions des structures sanitaires essentielles, afin d’assurer un service de santé de qualité à tous les citoyens guinéens. Assurer des soins de santé de qualité. Réduire la prévalence de la pandémie de COVID-19 et d’autres maladies endémiques. Renforcer la santé reproductive. Accroître la disponibilité des produits de santé et améliorer la gouvernance du secteur de santé pour garantir un avenir plus prospère pour tous les Guinéens. L’OMS et tous les partenaires saluons ces priorités et réitérons notre engagement à accompagner le gouvernement à chaque étape de ce processus« , rassure t-il.
Dr Oumar Djouhé Bah, ministre de la Santé a, dans son discours d’ouverture, placé cette rencontre dans son contexte : « Le comité technique de coordination de la santé est un cadre idéal de coordination et de suivi des activités de services centraux et déconcentrés de projets et programmes de santé de notre pays. Cette première session de 2024 qui se tient ici dans un contexte de transition politique caractérisé par la volonté politique affichée par la plus haute autorité de pays a comme objectif, réconcilier le système de santé avec la population. Cela veut dire tout simplement que la bonne gouvernance dans le secteur de la santé et de la redevabilité sont et seront désormais de mises dans tout ce que nous entreprendrons, afin de nous assurer que les besoins de santé de notre population sont pris en compte dans l’utilisation rationnelle de différentes ressources mises à disposition. Nous sommes convaincus que nous pouvons compter sur l’accompagnement de nos partenaires techniques et financiers et sur l’engagement de tous les cadres ici présents et ceux se trouvant sur toute la sphère de la santé pour relever ce défi majeur.«
Pendant 5 jours, les membres du Comité technique de coordination de la santé vont passer en revue la présentation des rapports du 2ème semestre 2023 et ceux du premier semestre 2024 des régions sanitaires du pays; les points sur le niveau d’avancement des projets et programmes de santé du ministère de la Santé de l’hygiène publique et le niveau d’avancement physique et financier des travaux de construction, rénovation, extension des infrastructures sanitaires.
A ceux points ci-dessous, les participants vont parler de la situation épidémiologique, de la problématique de la surveillance et la résistance aux antimicrobiens dans notre pays provient de notre pays, de la problématique de l’assainissement du secteur pharmaceutique et médical, de la problématique de la disponibilité des médicaments, vaccins, dans les formations sanitaires, du point sur les incinérateurs et les centrales d’oxygène et de la situation de la vaccination contre les maladies évitables par la vaccination et les principales orientations et priorités pour l’année 2025.