Au sortir de la salle d’audience, le colonel Moussa Tiégboro Camara, poursuivi pour « vol, dénonciation calomnieuse, abus d’autorité, défaillance du requis, atteinte de secret de défaut de répondre à une réquisition », a signalé qu’il était prêt pour les débats sur le fond. Mais il a dû s’en tenir aux conseils de son avocat qui lui a dit de suivre la procédure. Celui-ci a soulevé un vice de forme qui a entrainé le report de l’affaire au 27 juin prochain. le Colonel Tié, qui se dit respectueux de la justice, promet qu’il sera là.
«Je voudrais que le débat sur le fond soit engagé aujourd’hui, car je suis venu armé jusqu’aux dents. Armé de preuves… », a dit le colonel Tiégboro. Et de poursuivre : « j’ai soufflé à l’oreille de mon avocat pour lui dire d’accepter que les débats sur le fond commencent maintenant. Mais il m’a dit que nous sommes en procédure. Je m’en remets alors à la procédure.»
En attendant le rendez-vous du 27 juin, Tiégboro dit être écœuré de retrouver « des personnes qu’il avait arrêté en mars 2018 avec des preuves à l’appui » se liguer contre lui.
Pour le report de l’audience de ce jeudi, Tiégboro en veut également aux parties civiles, à savoir Akoi Guilavogui, Kofi Richard Kouassi et consorts. « Je ne sais pas si ce sont des intellectuels qui l’ont écrit (la citation à la base du report) ou c’est mon père au village. Mais je pense que quand on veut poursuivre quelqu’un en citation directe on doit tenir compte même des virgules et des points-virgules », leur réprimande le Secrétaire général à la Présidence chargé des services spéciaux, de la lutte contre la drogue, le crime organisé et de lutte contre le délit économique et financier.