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CNT : face aux Conseillers, Luopou Lamah présente la situation du marché des denrées

 La ministre du Commerce, de l’Industrie et des Petites et Moyennes Entreprises (PME), s’est prêtée, ce 17 mars 2023, aux questions des membres du Conseil national de la Transition (CNT). Cet exercice s’inscrit dans le cadre du contrôle de l’action gouvernementale par le CNT.

Dans son intervention, le Président du CNT, Dr Dansa Kourouma, a rappelé que c’est décembre 1985, que la Guinée a entamé le changement de son système politique et économique dirigiste pour un régime libéral. Malheureusement, estime-t-il, ce système n’a pas, jusqu’à date, atteint les objectifs escomptés.

« La refondation et la rectification institutionnelle entamées le 5 septembre sous le leadership du Comité National de Rassemblement pour le Développement (CNRD) et de son Président, le Colonel Mamadi Doumbouya, Chef de l’Etat, Chef suprême des Armées, constituent un cadre idéal de revue de l’histoire chaotique de cette libéralisation à outrance. Comme vous le savez, cette économie libérale n’ayant pas fonctionné selon les souhaits, les secteurs du commerce, de l’industrie et des petites et moyennes entreprises ne se sont pas développés pour promouvoir l’économie nationale. Or, ces secteurs sont ceux qui créent une grande partie des emplois nouveaux dans les économies libérales. Les petites et moyennes entreprises représentent plus de 95% de l’ensemble des entreprises et 60 à 70% de l’emploi dans les pays de l’OCDE. Le cadre politique s’y prêtant désormais, il est souhaitable de créer une économie forte en redynamisant les secteurs du commerce, de l’industrie et des PME par des politiques publiques plus adaptées aux réalités du pays », a-t-il affirmé, avant d’ajouter que « pour œuvrer au développement des secteurs du commerce, il convient d’adopter une politique transversale dont le succès dépendra notamment de la capacité de la puissance publique à mettre en œuvre une politique macroéconomique saine tout en œuvrant à la mise en place d’une synergie publique-privée ».

Avant de répondre à certaines questions des Conseillers nationaux, la ministre du Commerce, de l’Industrie et des PME, Luopou Lamah, a fait savoir que le Gouvernement a consenti des efforts pour disposer suffisamment du riz et du sucre : «Les efforts consentis par l’Etat portent essentiellement sur le riz et le sucre. L’accord étant signé au mois de janvier, nous sommes au mois de mars, nous comptabilisons pour ces deux denrées et pour les mois de janvier et février un montant de plus de 41 milliards de francs guinéens. »

La ministre a ensuite qu’avec la coopération des acteurs du secteur, des contrôleurs des prix sont déployés sur le terrain : « De commun accord avec la Chambre de commerce et de l’union des consommateurs, des contrôleurs sont déployés sur le marché. A ce jour, la situation des produits de première nécessité se présente comme suit : ‪277 889‬ tonnes de riz couvrant plus de six mois ;  le sucre : 67 348 tonnes pour plus de trois mois de couverture ; 217 202 tonnes d’huile couvrant plus de trois mois ; le lait en poudre : 21 991 tonnes couvrant plus de quatre mois ; 7 921 tonnes de chair de poulet couvrant plus de trois mois. Et la consommation mensuelle de ces denrées se présente comme suit : le riz : 55 000  tonnes ; l’huile : 20 000 tonnes ; le sucre : 16 000  tonnes ; la farine : 40 000 tonnes ».

S’agissant des prix de certaines denrées alimentaires, Luopou Lamah soutient qu’à Conakry, le sac de riz de 50 kg coûte 265 000 GNF. Quant au sac de sucre, il est vendu à 360 000 GNF.

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