Les concertations nationales initiées par le Conseil national du rassemblement et du développement (CNRD) se poursuivent au Palais du peuple. Après la rencontre avec les nouvelles autorités, Dr Ousmane Kaba, président du PADES, était l’invité de l’émission les GG d’Espace, de ce mercredi 15 septembre 2021.
Interrogé sur les chances de réussite de la transition, le président du PADES estime qu’il faut des institutionnelles et constitutionnelles : « Aujourd’hui, il faut qu’on se mette d’accord sur ce qu’on veut pour le peuple de Guinée. D’une manière générale, il y a des pessimistes et moi, je fais partie des optimistes. Moi, je pense que les êtres humains comme des pays apprennent de leurs erreurs. La Guinée collectivement est en train d’apprendre. Ce qui s’est passé en 2010, regardez tout le monde est inquiet pour qu’on n’ait pas le même scénario. Ça veut dire que nous sommes en train d’apprendre (….).
On parle d’une transition chaotique. Il faut qu’on s’entende sur l’objectif d’une transition. C’est un Etat d’exception. Quand on passe d’un régime démocratique à une dictature ou il y a une rupture, on fait la transition pour repartir sur de bons pieds. La mission de la transition, c’est d’aboutir à un Etat de droit, à un Etat démocratique. Et, c’est d’aboutir à des élections libres crédibles, transparentes et acceptées de tous. Pour ce faire, il faut faire des changements institutionnels et constitutionnels », déclare le président du PADES.
Poursuivant Ousmane Kaba rappelle que les reformes à faire se reposent sur deux tâches principales notamment sur la durée de la transition et l’arrêt de l’hémorragie financière qui doivent être l’une des priorités du CNRD
« Je dois dire qu’une transition de deux ans n’a pas vocation de développer le pays. C’est le président élu qui va développer le pays. Cependant, il peut faire deux choses : faire la stabilisation économique pour éviter l’inflation », dira-t-il.
Avant de clouer l’Assemblée Nationale : « Juste le second semestre de 2021 dans la LRF (Loi Rectificative des Finances), on a ajouté au budget de l’Assemblée Nationale 84 milliards GNF sans aucune justification. Ce qui m’a fait bondir . Vous avez un budget de 27,7 milliards GNF et on l’augmente de 115 milliards GNF pour la Cour suprême pour les six mois à venir. Combien de fois le budget lui-même c’est-à-dire que la mauvaise gestion est devenue ridicule. C’est juste un partage de butin »