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Circulation routière : quand les gaz d’un véhicule enfument tout sur son passage

La protection de l’environnement est annoncée depuis bien des années comme une priorité essentielle à notre santé et à l’équilibre climatique de la planète.  La COP21 nous le rappelle à suffisance. Rarement, préoccupation mondiale aura été aussi largement partagée et vulgarisée.

Ce combat de tous les jours pour un environnement sain, où il fait bon vivre, nous l’avons en partage. Point besoin d’être un scientifique pour répondre correctement aux attentes. Chacun a sa ’partition’ qui se joue en termes de comportements au quotidien.

L’automobile est un facteur de pollution de premier ordre. Un schéma simple nous le décrit aisément. Un moteur usé a besoin de plus de carburant et de lubrifiant pour optimiser son fonctionnement. Son étanchéité étant compromise, une bonne partie de l’huile servant à le lubrifier s’échappe de son circuit initial et passe dans les cylindres. A ce niveau, les segments ne la retiennent pas. Sa combustion reste incomplète. Cela se traduit par une fumée caractéristique à l’échappement. Lequel est tout imbibé d’huile à son bout. On dit alors que les segments sont usés, le moteur est fatigué, sinon même, mort. Il faut le réviser.

Divers types de fumées sont émis par les moteurs. Leur différence réside dans la couleur. Cela est du domaine des professionnels. Elles peuvent être bleues, blanchâtres ou noires, avec projection de particules d’eau ou d’huile. Au delà de l’usure des segments évoquée plus haut, l’émission de fumée peut provenir d’un  mauvais mélange sur les moteurs à carburateur, d’un filtre à air encrassé, d’un mauvais réglage de la pompe ou d’un dommage sur le joint de culasse. A ces types de fumées polluantes et incommodantes, s’ajoute aussi les carburants. Certains sont mis à l’index pour nocivité à l’usage. C’est le cas du diesel qui fait aujourd’hui débat dans certains pays européens. C’est aussi, celui des carburants frelatés qui sont courants dans maints pays africains et même au-delà.

Niveau de développement oblige, cette question n’est pas de première urgence  chez nous. Nous en sommes encore à subir, sans bien comprendre. La pollution par les gaz d’échappement ou les fumées des véhicules nous intoxique à grande échelle. Le comble est que même le fait de l’admettre ne pousse pas à la réaction. Le citoyen lambda s’étonne qu’on le lui rappelle avec insistance lors de campagnes ponctuelles de sensibilisation. Décideurs, écologistes, experts, chercheurs, épidémiologistes ont encore beaucoup à faire.

Au passage d’un véhicule poussif qui dégage beaucoup de fumée, les  réactions des passants sont variées. Certains se bouchent les narines, d’autres pestent contre l’engin polluant ou éternuent, inquiets de réveiller des allergies ou une crise d’asthme.

Les fumées opaques ou les gaz d’échappement invisibles à l’œil nu que les véhicules émettent chaque jour dans nos villes, constituent un même danger. Il s’agit d’émission de substance toxique, préjudiciable à l’environnement et à la santé publique. Qui se dissémine dans l’atmosphère sous forme de fines particules.

Une telle réalité est intolérable dans les pays industrialisés. La recherche a permis de mettre au point de multiples améliorations dans le fonctionnement des véhicules. L’on peut citer la mise au point du pot catalytique, du système d’injection électronique, et bien d’autres innovations, comme le commonrail’. La protection de la couche d’ozone et de la santé des populations reste une priorité essentielle.

La naissance de véhicules ’propres’ n’est plus une utopie. C’est une réalité tangible dans les pays développés.  Le quotidien  de la circulation dans ces pays se traduit par une mobilité avec émission de gaz contrôlée, absence de fumée à l’échappement, consommation et pollution réduites. La recherche s’oriente de plus en plus vers la production de carburants bio et l’expansion des véhicules électriques.

Les carburateurs, on  n’en fabrique plus. Tous les anciens stocks se retrouvent dans les pays en voie de développement, sous forme de pièces de rechange ou déjà montés sur d’anciens véhicules, conçus pour ce genre d’équipement.

La plupart des véhicules d’occasion qui nous arrivent des pays industrialisés sont dépouillés de leur pot catalytique à la première opération de soudure chez les tôliers. On y extrait un matériau très prisé sur le marché. Le profit qu’on en tire est si tentant que certains tôliers n’ont aucune hésitation à faire cette soustraction frauduleuse. Aussitôt après, le fonctionnement du véhicule est perturbé. Il ne filtre plus les gaz émis.

Autant de raisons qui font que nous sommes encore victimes de pollution et d’intoxication par les gaz et fumées que ces moteurs, aujourd’hui mal en point, crachent à longueur de journée.

Comment  réagir alors quand le véhicule, indispensable à l’homme, qui fait même partie intégrante de sa vie, est reconnu vecteur de pollution? Question embarrassante !

La réponse passe nécessairement par le rajeunissement du parc automobile et la mise en place d’une réglementation stricte, garantissant l’importation et la vente de carburants les plus « propres » possibles. A ces dispositions qui impliquent une volonté politique, s’ajoutent d’autres mesures comme le contrôle technique, l’entretien et la maintenance. Le tout, sous-tendu par le contrôle et la sanction.

Notre santé et celle de notre environnement en dépendent.

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