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Circulation routière : comment réussir une communication efficiente entre usagers?

L’automobiliste qui reste enfermé dans sa caisse, toute la journée, est forcément stressé. La claustrophobie y est certainement pour beaucoup.

Cette situation est à la fois, préjudiciable à sa santé et susceptible d’influencer négativement sa conduite. Qui plus est, un déficit de communication entre lui et les autres usagers vient souvent s’ajouter à cet état de fait, rendant la circulation encore plus difficile qu’elle ne l’était pour tous.

On le sait, la communication est essentielle en société. Celle verbale ou inter personnelle s’effectue entre personnes se côtoyant dans un même environnement. Une fois dans un véhicule, la donne change. Il est  chimérique alors, d’imaginer que l’on puisse se parler correctement entre conducteurs.

Pour combler le déficit en la matière, les  constructeurs d’automobile ont prévu des moyens permettant aux usagers de  se «parler», d’échanger des messages utiles à la conduite, sans devoir s’arrêter pour autant. Ces moyens de communication sont classés en cinq groupes:

1-L’avertisseur sonore ou klaxon, appelé aussi sonnerie ou « sonori», dans le langage courant: son usage est règlementé. On doit l’utiliser de façon aussi brève que possible (pas les coups de klaxon rageurs, impérieux ou racoleurs). De jour, il sert pour avertir, éviter un accident ou pour dépasser, surtout en dehors des agglomérations. De nuit, il est strictement interdit, sauf en cas de danger imminent. Il faut plutôt lui substituer un appel de phares.

2-L’appel de phares, appel lumineux intermittent, communément appelé  « code-phare » : il permet d’alerter les  autres usagers, de nuit, à l’approche d’un croisement, d’un virage, ou pour signifier qu’on est ébloui. Il permet aussi quelquefois, de ‘’réveiller’’ un conducteur qui somnole au volant.

3- Les feux stop : ils sont d’utiles avertisseurs. Par eux, les conducteurs qui vous suivent savent que vous avez appuyé sur la pédale de freins, pour ralentir ou vous arrêter. Ils ralentissent aussitôt. Ce qui vous évite d’être heurtés par arrière. Surtout quand vous êtes suivis d’assez près, à bonne vitesse et sous la pluie.

4-Les clignotants : ils indiquent  aux autres usagers, selon une cadence variable, que vous changez de direction ou de voie, vous quittez un emplacement, ou vous entamez un dépassement. Dans l’usage de ce moyen de communication, il est recommandé de ‘’ne pas surprendre et ne pas se laisser surprendre’’. C’est le cas lorsque, après avoir clignoté à droite, on tourne à gauche et vice versa.

5-Les feux de détresse ou feux simultanés, appelés aussi ‘’quatre côtés ‘’ ou « warning », qui actionnent à la fois tous les indicateurs de direction. Selon les experts, l’usage de ces feux n’est permis que dans des circonstances bien précises :

–         Une panne du véhicule ou un malaise du conducteur

–         Une immobilisation du véhicule en un endroit ou « ni l’arrêt, ni le stationnement ne sont autorisés. »

–         Le risque d’un danger imminent lorsqu’on est, par exemple, le dernier d’une file ininterrompue de véhicules pris dans un embouteillage, notamment sur l’autoroute où la vitesse est élevée.

–         L’embarquement ou le débarquement d’enfants d’un bus scolaire…

A cette liste, nous pouvons ajouter :

 Les feux antibrouillard à l’arrière qui indiquent qu’on traverse une zone à visibilité réduite et qu’il faut rouler à allure réduite et éviter tout dépassement. Les mêmes feux à l’avant permettent de mieux voir la route par temps de brouillard et partant, de rouler avec une sécurité accrue.

Le gyrophare sans sirène : un dispositif d’éclairage jaune ou orange rotatif, qui est placé au dessus de la cabine d’un camion isolé ou du tracteur d’un véhicule semi-remorque.  Il indique la présence d’un véhicule lent ou encombrant dont le croisement ou le dépassement est risqué. Il est utilisé également par les véhicules collecteurs d’ordures ou assurant l’entretien.

Un autre type de gyrophare existe, le plus commun de tous. Il est de couleur bleue avec une sirène à deux temps. Il équipe les véhicules prioritaires et d’intervention (Police, Gendarmerie, Pompiers, SAMU, Douane, Escorte et Transport de prisonniers). Il faut toujours leur céder le passage quand leur dispositif lumineux et sonore est enclenché en simultané. Ils sont alors en mission et absolument prioritaires.

Un second groupe réunit les véhicules appelés d’intérêt général ou public. Leur gyrophare est de couleur bleue avec sirène à trois temps. Ils ne jouissent pas des mêmes droits ou privilèges que les premiers. Ils sont soumis au respect des panneaux et des feux. On y range les véhicules de la banque, des eaux et des gaz, etc.

Il faut dire que ce domaine traitant des gyrophares est assez vaste. Il  évolue par ailleurs et reste donc complexe à cerner du premier coup. Chaque pays a ses options en la matière. L’expérience du nôtre sur le sujet est assez limité, en raison sans doute du niveau de développement qui se traduit par un nombre réduit de véhicules équipés de ces dispositifs spéciaux, mais aussi du vide règlementaire y afférent.

Il faut dire dans le chapitre lié aux couleurs des gyrophares, que le bleu n’est pas unique. On retrouve dans certains pays, le rouge, le blanc, le vert, l’orange ou le violet. Ces couleurs sont combinées avec le bleu, plus habituel. Les agencements se font sous des formats ou designs variés et pour des usages prédéfinis que régente un code de la route et une règlementation très étoffés.

C’est ainsi que nous rencontrons des véhicules avec un ou plusieurs gyrophares et des feux multiples clignotants. Les missions attribuées à ces engins spéciaux ou spécifiques sont très variées. Chaque pays a les siennes propres. Une nomenclature bien codifiée en fixe les destinations et les usages. Il est probable que l’adoption du rouge pour les avertisseurs lumineux de certains véhicules de sapeurs pompiers soit venue de là. Toujours est-il que cette couleur symbolise parfaitement, à la fois, le danger, l’alerte et le feu.

Au delà de cette longue digression, ce qu’il faut retenir, c’est le caractère encore empirique des moyens de communication en usage dans notre circulation routière. Ils sont loin de ressembler à ce qu’on a décrit ici. Mais, de cela, nous vous parlerons dans notre prochaine livraison.

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