Le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation a fait une sortie ce mardi matin sur les antennes de la Radio Espace pour donner des précisions sur le nouveau recensement des fonctionnaires entrepris par son département et les conditions de dépôt des listes des membres du CNT.
Ainsi, pour le recensement des fonctionnaires du public, le ministre Mory Condé reconnait d’abord le travail gigantesque engagé par son collègue de la Fonction Public dans ce sens, avant de soutenir que ce nouveau recensement effectué sur le terrain par les administrateurs territoriaux que sont les Préfets, a pour objectif d’appuyer la Fonction Publique, pour sortir un fichier et faire le croisement. Pour lui, avoir de nouveaux résultats, il faut pratiquer de nouvelles méthodes. Et il va loin, pour dire que depuis des années, le ministère de la Fonction Publique fait des recensements sans jamais obtenir de résultats escomptés. Mory Condé affirme par ailleurs que cette idée est motivée par le ministre de la Fonction Publique, lui-même, qui souhaiterait être aidé dans ce travail par son collègue de l’Administration du Territoire.
Est-ce une rupture confiance entre les DRH des Préfectures et le département de l’Administration du Territoire ?
A cette question, le ministre Condé rassure que cela est loin d’une rupture de confiance. Mais plutôt mettre tout en œuvre pour aider les autres chefs de département à réussir leur mission. Comme quoi son rôle consiste à accompagner chaque fois que le besoin se fera sentir et mettre en place les mesures qui s’imposent.
Y a-t-il de nouvelles méthodes pour atteindre votre objectif ?
Ici, le ministre dira à nos confrères que pour les opérations de recensement qui s’effectuent actuellement sur le terrain, il y a déjà des matériels informatiques qui ont été acheminés avec la précision que cela se fait cette fois-ci avec la participation des DRH issus de la gendarmerie et de l’armée.
N’y aura-t-il pas de problème comme ce fut le cas à la police où par erreur certains ont été appelés à faire valoir leur droit à la retraite ?
Cette question des confrères a failli mettre le ministre Mory Condé dans tous ses états. Sans être avocat du diable, il a sauté sur l’occasion pour dire qu’il est normal ce qu’il s’est passé à la police quand on sait que certains agents ont drastiquement diminué leur âge de moitié pour retarder la date de leur retraite ou ont frauduleusement utilisé les matricules des agents décédés ou vivant à l’étranger. Mais rassurez-vous ! Tous les cas seront vus en détails et avec beaucoup dextérité.
Enfin, sur la question des listes des postulants au CNT, le ministre de l’Administration du Territoire après avoir recouvré la plénitude du contrôle de ses nerfs, a expliqué à nos confrères que sur instruction du Premier ministre, il a rencontré les différents acteurs et leur a tenu un langage conciliateur afin de s’entendre. Pour lui, ne seront acceptées que des listes accompagnées d’un procès-verbal et signées de tous les acteurs. Comme l’a souhaité le président du CNRD, le Colonel Mamady Doumbouya qui, selon lui, voulait la collégialité dans les prises de décisions. Le ministre Mory Condé croit dur comme fer que la classe politique finira par s’entendre sur l’essentiel.