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Cherté du poisson : la ministre Charlotte Daffé explique les raisons au CNT 

Malgré l’interdiction d’exporter le poisson, cette ressource halieutique devient de plus en plus un luxe pour la plus part des Guinéens. Ce mercredi 29 mars, la ministre de la Pêche et de l’Economie Maritime s’est exprimée sur la question. C’était lors de la plénière tenue dans le cadre du contrôle des activités du Gouvernement par le Conseil National de la Transition (CNT) au palais du peuple. 
Selon Charlotte Daffé, cette situation est non seulement la résultante de la croissance démographique mais aussi, le fait que la pêche artisanale qui nourrit la population n’est pas accompagnée et est majoritairement pratiquée par des étrangers.
Poursuivant, elle a rappelé que c’est rare de trouver des Guinéens qui font de la pêche artisanale. « sur 74 navires qui ont par exemple pêché en 2022, vous n’avez pas 10 navires appartenant à des Guinéens. Sinon, les navires appartenant à des Guinéens doivent débarquer 100% de leur capture sur le territoire. Les navires étrangers puisqu’ils font un certain partenariat avec les étrangers, 60% sont débarqués sur le marché local et le reste est exporté. Nous nous n’avons pas de navires contrairement à d’autres pays de la sous région qui ont quand même réussi à constituer une flotte nationale. c’est ce problème qu’on a », a-t-elle expliqué.
A en croire à la cheffe du département en charge des ressources halieutiques, il n’y a pas de carence de poissons sur le marché mais plutôt, des espèces prisées par la population guinéenne qui se font de plus rares. « Quand un navire Pélagique va en pêche, il ramène beaucoup de poissons mais, ce sont des poissons [bongas] que les gens n’aiment pas beaucoup et c’est consommé souvent à l’intérieur du pays. Ce sont des petits poissons de surface qui migrent vers d’autres zones maritimes. Ce que nous aimons consommer, c’est ce qu’on appelle le poisson (sompacte) kèssikèssi, des barakouda qu’on appelle kouta et les Sinapa et ça, c’est vraiment rare aujourd’hui. Et il y a aussi le manque des infrastructures de conservation sur le littoral », a-t-elle indiqué avant d’annoncer que des mesures sont en train d’être prises afin que les populations puissent consommer du poisson frais.
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