Les autorités de l’Angola ont lancé ces derniers jours une vaste opération de traque des étrangers vivant à Luanda. Cette chasse vise tous les citoyens étrangers vivant dans le pays et ayant obtenu frauduleusement un document de séjour ou un visa permanent illégal. Une centaine de Guinéens sont déjà interpellés et détenus à la prison de Trinta.
Selon les informations, les agents du service de migration et de naturalisation procèdent dans les rues, marchés et mosquées à la traque des étrangers.
» Pour avoir un visa permanent, le moyen le plus simple c’est épouser une angolaise. Certains utilisent le service d’un intermédiaire qui trouve la pièce d’identité d’une dame dans le quartier pour constituer le dossier. Il arrive que le demandeur ne connait pas la femme sur la pièce d’identité. Les services de l’immigration ont découvert cette fausseté. C’est pour cela ils traquent tout le monde sans exception. S’ils interpellent quelqu’un, ils demandent immédiatement d’appeler son épouse pour certification. A défaut, il est embarqué » explique une source qui a requis l’anonymat.
Hier jeudi, les agents ont mis à profit la prière de 14h à la mosquée de Roza vers l’aéroport pour interpeller les étrangers. Après la prière, les premiers qui sont sortis ont été arrêtés. Les autres pour échapper, se sont réfugiés à l’intérieur de la mosquée.
Dans la soirée, Ibrahim Kalil, le coordinateur général des réfugiés en Angola a rendu visite aux détenus. Il a négocié pour libérer ceux qui détiennent une carte de réfugié. Ceux qui sont détenus depuis plusieurs mois ont demandé à être rapatriés en Guinée.
Le bureau du haut conseil des Guinéens en Angola a rédigé un communiqué pour appeler tous les Guinéens à la prudence.
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