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Charlotte Daffé : «la Guinée est le 1er pays africain à avoir la présidence de la commission Baleinière… »

La Guinée est-elle de retour au concert des nations ? Selon la ministre de la Pêche et de l’Economie maritime, Charlotte Daffé, il y a un regain de confiance avec les autorités de la Transition au niveau international. Pour preuve, suspendues depuis 2006, les exportations des produits de pêche sur le marché de l’Union européenne ont repris au mois de juillet dernier. A cela il faut ajouter l’élection d’un Guinéen à la tête de la Commission baleinière internationale (CBI), faisant de la Guinée le premier pays africain à avoir cette présidence.

« La Guinée avait été ‘’blacklistée’’ sur le marché européen, parce qu’on ne respectait pas les normes sanitaires internationales, on était qualifié de pays non coopérant parce qu’il y a beaucoup de pêches illicites et ce, depuis 2006.Avec l’arrivée des nouvelles autorités, il y a eu un regain de confiance et les sanctions ont été levées sur les exportations des produits halieutiques guinéens. Et depuis juillet dernier, les exportations sur le marché de l’Union européenne ont repris », a-t-elle fait indiqué ce 4 novembre 2022 lors d’une conférence de presse.

Poursuivant son intervention sur ce retour de la Guinée sur la chaîne internationale, Charlotte Daffé a fait savoir que le pays vient d’avoir la présidence d’une organisation internationale : « La Guinée vient d’être le premier pays africain à avoir la présidence de la Commission baleinière internationale (CBI). Le vote a eu lieu le 22 octobre dernier.  On a pu faire élire un compatriote. Ça  n’a pas été facile parce que cette commission regroupe 88 pays à travers le monde dont 14 pays africains. »

Un an à la tête du département de la pêche et de l’économie maritime, Charlotte Daffé dit avoir satisfait certaines exigences. C’est le notamment de l’approvisionnement du marché local en poisson avec 326 mille tonnes. Pour y arriver, plusieurs actions ont été menées.

« Le premier objectif qu’on m’a assigné, c’était l’approvisionnement du marché local en poissons. Pour atteindre cet objectif, on a dit qu’il faut qu’on maîtrise les exportations et les débarquements. On a mis en place un contrôle des débarquements et des exportations. Aujourd’hui il n’y a aucune exportation de produits halieutiques sans le sceau du département de la pêche. Il y a aussi un suivi régulier des débarquements. Dans le plan de pêche que nous avons élaboré en début d’année, il y a des quotas de débarquement qui sont indiqués. Un contrôle est mis en place pour s’assurer du respect des quotas définis dans le plan de pêche. Et à date, on a débarqué 326 mille tonnes de poissons sur le marché local», a-t-elle expliqué.

Elle a ensuite indiqué que le nombre de débarcadères a été drastiquement baissé. Il y en existait 234 dans tout le pays. Mais aujourd’hui, ajoute-t-elle, elles ont été regroupées et sont au nombre de 38 (débarcadères de pêche artisanale)  et 5 (débarcadères de pêche semi-industrielle).

Plus loin, elle a fait savoir que désormais, les licences de pêche sont plus sécurisées : « Nous avons sécurisé les licences de pêche, renforcé les conditions d’accès à la ressources, parce que n’importe qui ne peut pas se lever pour pêcher. Il y a des conditions à remplir. La première condition c’est d’avoir un navire de pêche. Deuxièmement, avoir des fonds, envoyer les preuves des capacités financières pour faire la pêche. »

Selon la ministre, d’octobre 2021 à septembre 2022, son département a pu mobiliser 78 milliards 626 millions 900 mille 541 GNF de recettes en faveur du Trésor public à travers l’octroi des autorisations de pêche industrielle au titre de la redevance de pêche.

L’autre chantier auquel le département de pêche va s’attaquer, c’est la conservation, la transformation et la labellisation des produits de pêche guinéenne pour que la pêche guinéenne soit reconnue mondialement.

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