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Chantier de la RN1 : quand l’état de la chaussée affecte négativement le fonctionnement correct des véhicules

C’est le cas de le dire ! Au retour de chaque voyage, on entend les transporteurs râler qu’ils ont travaillé à perte. Nous avons voulu en savoir plus et n’avons pas tardé à être fixés. Les chauffeurs et transporteurs consultés se plaignent d’engloutir tous leurs bénéfices dans les réparations que le mauvais état des routes leur impose depuis un certain temps. Ils estiment être confrontés à d’énormes difficultés aujourd’hui pour assurer leurs activités, d’autant qu’il y a des artères à l’intérieur du pays, qu’on ne franchit pas facilement avec le véhicule le plus solide qui soit. Une situation qui empire lorsqu’arrive la saison des pluies, comme c’est le cas maintenant. C’est à peine si certaines zones de l’intérieur du pays ne sont pas entièrement coupées d’accès. Avec la route complètement défoncée où même les camions ont de la peine à passer, s’enfonçant dans des trous profonds dont ils ne sortent pas ou placés devant des ouvrages qui ont cédé sous l’effet des eaux de pluie, interrompant du coup l’accès à la contrée suivante, jusqu’à l’hypothétique réparation qui va suivre.

Pour les transporteurs, cette réalité est la seule qui reste à surmonter pour créer l’environnement propice au développement de leurs activités. D’ores et déjà, ils se réjouissent des efforts louables consentis par les nouvelles autorités pour les accompagner. Comme illustration de cet appui, ils citent l’ouverture des frontières et la suspension des barrages routiers en dehors de ceux aux frontières

Bien entendu, les transporteurs restent conscients que si la réparation ou la reconstruction du réseau routier national incombe avant tout aux autorités, il n’en demeure pas moins que la période de transition ne pourra pas suffire à en venir à bout, tellement le chantier est vaste et l’investissement colossal. Le coût de tels travaux est difficile à évaluer. Il s’agit de chiffres astronomiques à donner le tournis.

Mais, malgré l’immensité du défi à relever, il n’est pas interdit au citoyen de rêver de choses merveilleuses pour son pays. Tout cela participe de la même dynamique d’optimisme porteur qui témoigne que le progrès souhaité sera atteint.  Par le travail de chacun, là où le destin l’a placé.

D’ici-là, il est surtout question aujourd’hui, des travaux entrepris sur la RN1 et qui, au goût de tous, tardent à finir. Chacun y va de son avis ou de son commentaire. Le point de vue le plus partagé est celui qui soutient qu’on n’aurait évité dès le départ, l’ouverture du chantier sur toute sa longueur à la fois. Si, par contre, on avait tronçonné par lots de cinquante, voire cent kilomètres, ou d’une préfecture à l’autre, à traiter une fois pour toutes, jusqu’au bitumage, on n’en serait pas là, à se plaindre de tous les gâchis, interruptions et pertes de temps accumulés. On n’aurait pas eu à affronter avec risques, ces centaines de kilomètres de route impraticables, surtout en saison des pluies.

Peut-être bien que l’on va rétorquer que ce n’est pas comme ça que les choses se présentent dans le fond et que ces arguments sont ceux de néophytes qui ne connaissent ou ne comprennent rien au dossier. Soit ! Mais, quoique peu ou pas introduits, ce sujet intéresse l’opinion, au plus haut point. C’est de l’avis des citoyens, du vécu des usagers de la route qu’il s’agit et cela doit toujours être pris en compte dans l’élaboration de quelque projet que ce soit.

Il suffit aujourd’hui de prendre la même route pour se rendre compte du bien-fondé de ce qu’on en dit. Les transporteurs et voyageurs qui la fréquentent quotidiennement se plaignent des embarras qu’ils rencontrent, surtout pendant la saison des pluies, comme c’est le cas maintenant. Parmi ces difficultés ou ennuis, on cite les dérapages dus aux eaux de pluie qui recouvrent la chaussée et la rendent boueuse, donc glissante. On note aussi des cas d’affaissement du sol au passage des véhicules, sur les parties terrassées dont le compactage ramollit et se désagrège sous l’effet des eaux de pluie. Quand cela se produit sur les flancs de la chaussée ou dans les courbes, il y a des risques de renversement de véhicules, surtout les camions.

A cette liste de soucis, s’ajoutent des cas de pannes diverses portant le plus souvent sur : les tirants, les ressorts ou leurs supports, les balanciers, etc. C’est ce que nous rapportent des chauffeurs de camions citernes qui empruntent régulièrement cette route pour la livraison de carburant à l’intérieur du pays.

Ils citent également les déchirures ou éclatements de pneumatiques qui surviennent quand leurs véhicules roulent sur les parties où le premier revêtement de la chaussée est constitué de gros concassés de granite, connus pour être rigides et tranchants. Ils tailladent, transpercent ou lacèrent littéralement les pneus.

Et quand on pense au prix d’un seul pneu neuf pour camion, on nous parle de neuf millions GNF l’unité, pour la bonne qualité et la grande dimension, l’on imagine aisément ce que ressent le transporteur quand il a plusieurs de ceux-ci, déchirés ou éclatés à la fois.

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