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Changements climatiques : l’ONG RENASCEDD appelle à la mobilisation générale

Le Réseau national de la société civile pour l’Environnement et le Développement durable (RENASCEDD) a organisé ce jeudi, 30 septembre 2021, à Conakry, une conférence sur le climat en Guinée. Cette rencontre a pour thème : “Forêts et changements climatiques : quelles perspectives pour le bois-énergie en Guinée”.

Dans son discours d’ouverture, le Secrétaire général du ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts, Dr Saidou Barry Sidibé, a affirme que cette “conférence a un thème qui est d’actualité par son objectif qui consiste à contribuer au renforcement de la concertation à travers une implication effective de l’ensemble des acteurs à plus d’engagement dans la lutte contre les changements climatiques aux niveaux local et stratégique”.

Selon lui, “il s’agit là clairement de susciter l’intérêt général et le désir d’agir en informant  et en sensibilisant  les acteurs du développement pour qu’ils comprennent que leur participation active à la gestion durable de l’environnement est essentielle”. Et de ce fait, Dr Sidibé appelle les Guinéens à un changement favorable de  “leurs comportements et de leurs attitudes à l’égard des questions environnementales” par la  “sensibilisation de l’information et de l’éducation environnementales.”

Les écosystèmes, pilier de notre prospérité

Poursuivant, il dira que “des forêts aux terres agricoles en passant par les étendues d’eau douce, les océans et les littéraux, les écosystèmes dans toute leur vitalité et leur diversité sont le pilier de notre prospérité. Donc, ils constituent aussi le pilier de notre bien-être”.

Cependant, note-t-il, ces précieuses ressources sont de plus en plus dégradées de façon alarmante par le fait des actions de l’homme parce que depuis longtemps maintenant, nous exploitons et détruisons les écosystèmes de la planète”. Or, mentionne Dr Sidibé, “selon les experts des Nations Unies, toutes les trois secondes, le monde perd suffisamment de forêts  équivalant à la dimension d’un terrain de football et la moitié des zones humides sont détruites provoquant ainsi des impacts qui agissent négativement sur le climat”.

A l’en croire, “depuis longtemps, le climat de la planète connaît des fluctuations mais depuis l’industrialisation, la composition de l’atmosphère s’est modifiée en raison des émissions des gaz à effets de serre. (…) La planète est en passe de subir un changement climatique potentiellement catastrophique”.

Dr Saidou Barry Sidibé

Ainsi, explique-t-il, “l’émergence de la Covid-19 a montré à quel point les conséquences de la perte des ressources forestières  peuvent être désastreuse pour les humains en réduisant les superficies des forêts. Nous les humains, nous avons créé les conditions idéales pour la propagation des agents pathogènes dont le Corona virus”.

Enfin, souligne-t-il, “nous sommes la génération qui peut faire la paix avec la nature. Soyons alors actifs mais pas anxieux. Rejoignons la génération restauration des forêts.

Pour Sékou Amadou Diakité, le Coordinateur national  de l’ONG RENASCEDD, l’organisation de cette conférence repose sur deux raisons principales : “la 1ère raison est que l’actualité reste dominée par les préparatifs pour la campagne de la COP26 qui doit se tenir au mois de novembre à Glasgow. Donc, tous les acteurs intervenant dans l’environnement surtout sur les questions de conservation de la nature devraient  susciter le débat de cette thématique. Et la deuxième raison, c’est le thème lui-même : Forêts et changements climatiques : quelles perspectives pour le bois-énergie”. (…) Aujourd’hui, c’est un problème réel. Car, les forêts sont attaquées, dégradées et la mangrove, le nid de la gestation des poissons est aussi en train d’être détruite”.

Ainsi, pour l’atténuation ou l’adaptation aux changements climatiques, il invite les autorités actuelles à “mettre en synergie l’ensemble des acteurs intervenant dans le domaine car on dit souvent un seul doigt peut tuer une fourmi mais il ne peut pas la prendre”. A cela, M. Diakité ajoute que la formation des jeunes pour défendre le dossier guinéen à la COP qui est une négociation mais aussi aider à financer les activités car “si nous n’avons de budget pour mettre en œuvre des actions, cela ne peut pas aller (…)”.

Aux termes des exposés et des débats, des recommandations fortes ont été formulées par les participants. Il s’agit entre autres de favoriser le reboisement des espèces locales qui sont plus résistantes; mener une étude sur la consommation du charbon à Conakry; renforcer le financement climatique en Guinée, considérer les questions environnementales comme priorité; appliquer les lois et règlements sur la gestion environnementale, etc

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