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Changement de Constitution-3ème mandat : les instructions de Sidya Touré aux jeunes de l’UFR

Les assises du conseil national de la jeunesse de l’Union des Forces Républicaines (UFR) ont pris fin, samedi 7 septembre à Conakry, par la validation du nouveau bureau de la jeunesse par Sidya Touré, président dudit parti. Entouré des membres du bureau exécutif, Sidya Touré a félicité les jeunes avant de donner des instructions fermes aux différentes délégations de l’intérieur du pays quant à la conduite à tenir face au projet de changement de la Constitution, un 3ème mandat pour Alpha Condé et le processus électoral.

« Pendant les deux jours, vous avez parlé du processus électoral. C’est une préoccupation majeure en Guinée. Parce que nous n’avons jamais eu depuis 2010 des élections, je ne parle pas de transparence, mais des élections acceptables en Guinée. Tout est faux. Ce sont des chiffres qui sont balancés à gauche à droite et qui nous entraînent  dans des résultats qui sont préétablis, faisant en sorte de faire croire à tout le monde que l’UFR est en train de perdre ses militants tous les jours. C’est la raison pour laquelle, il était important que pendant ces assises, vous preniez le temps d’examiner et de parler du processus électoral. Le processus électoral devient le principal problème de ces assises. Parce que les élections qui auront lieu dans ce pays, la prochaine fois, seront des élections déterminantes pour nous tous », a-t-il rappelé dès l’entame.

Sidya Touré a invité les jeunes à plus d’engament pour combattre ce qu’il appelle les « forces du mal » qui détruisent le pays et qui veulent persévérer. « Nous devons combattre cela pour des raisons évidentes. Il s’agit de notre pays et il s’agit également du futur de nos frères, de nos enfants. Ce pays ne peut pas continuer sur cette voie. Donc l’engagement politique, ce n’est pas pour mettre quelqu’un au pouvoir et se tenir-là. On vient avec des idéaux, avec des objectifs, avec une ambition, si possible même avec une vision. La Guinée ne fonctionne pas pour le compte d’un homme. On a d’autres choses à faire. Nous sommes 12 millions dont les problèmes sont connus », a-t-il souligné.

Du 3ème mandat pour Alpha Condé

Pour lui, tout le débat tourne autour du 3ème mandat pour Alpha Condé. Ce à quoi l’UFR s’oppose catégoriquement. Et là-dessus, les instructions de l’ancien Premier sont claires : « Le débat, c’est que Alpha veut un 3ème mandat. Donc tout le monde doit parler de cela, on doit parler du changement de la constitution. Je pense qu’en 2011-2012, si on avait voulu changer la constitution, on l’aurait changée. C’est parce que le mandat est terminé et qu’on trouve que être président en Guinée c’est trop doux. On ne fait rien, il y a l’argent et il n’y a rien à faire, on continue. Donc, il faut qu’on comprenne ce pourquoi vous êtes venus à Conakry, c’est pour recevoir des instructions claires. Une des premières, c’est ce dont je viens de parler, nous n’accepterons pas qu’il y ait un 3ème mandat ici octroyé à Alpha Condé ».

 Du changement de Constitution

Estimant que l’organisation des législatives que souhaitée le chef de l’Etat vise le même objectif qu’est le 3ème mandat,  le président de l’UFR a également fait savoir l’opposition de son parti à des élections visant à donner  la possibilité à la mouvance présidentielle de changer la constitution à l’assemblée nationale. « La mobilisation qui était prévue mercredi soir était telle que le discours a été changé à 15 heures. Vous savez, ce sont des gens qui ne renoncent pas. Il y a trop d’argent en jeu. Tout l’argent que vous ne voyez pas pour faire des hôpitaux pour vous, pour faire vos routes, pour faire les écoles pour nos enfants, pour vous donner du travail, pour faire en sorte que vous ayez l’électricité, l’eau, l’assainissement, tout cet argent-là, il y a un groupe d’individus en Guinée qui le détiennent, et qui n’ont pas envie de quitter-là. Ils ne font rien pour vous. Ensuite, ils ont les fonds publics. Tous les jours des scandales ont lieu dans ce pays, ça ne s’arrête pas. Donc si on n’arrive pas à faire le référendum parce qu’il y a un mouvement populaire qui s’élève par rapport à cela, on se dit, il y a un plan B. Le plan B, comment faire les élections législatives… Le mouvement qui s’est levé en Guinée pour empêcher que ce pouvoir se perpétue sera dirigé contre n’importe quel organisme qui voudra faire ce travail pour son compte. Que ce soit pour le référendum, on sera opposé. Tripatouiller les élections pour donner deux tiers des majorités à la mouvance présidentielle et changer la Constitution, ça veut dire que c’est le même combat. Alors, nous serons prêts pour affronter et la CENI (commission électorale nationale indépendante) et tous ceux qui sont derrière par rapport à cela. Parce que c’est leur plan B, on fait les législatives. Et nous l’avons dit au FNDC (Front National pour la défense de la constitution) le jeudi matin, nous n’accepterons pas de référendum, nous n’accepterons pas d’élections qui sont programmées pour donner la possibilité à la mouvance présidentielle de changer la constitution à l’assemblée nationale. On ne l’acceptera pas. Voilà les raisons pour lesquelles on est là. Donc il n’y aura pas d’élections législatives sur cette base, il faut que ça soit clair pour tout le monde », a lancé Sidya Touré avant d’inviter les jeunes à rester mobilisés pour atteindre l’objectif visé, la conquête du pouvoir par l’UFR en 2020.

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