Dans les années antérieures, à Mamou, en ce début du mois de mai, c’est la période des cultures. Cette année, la saison sèche continue à se prolonger. Cette situation est devenue inquiétante. Les cultivateurs sont dans la désolation. Les paysans ont le regard tourné vers le ciel, dans l’espoir que la pluie sera enfin là.
Sur les causes de ce changement climatique, les populations dénoncent la coupe abusive du bois. Alpha Oumar, habitant dans la sous préfecture de Kegneko, fustige les comportements des gardes forestiers. « Tous les grands arbres ont été coupés. Les grandes forêts sont en train de disparaître. Les conservateurs de la nature sont en accointance avec les trafiquants de bois. Ici, le reboisement ne réussit pas car les plants qui ont été reboisés ont été détruits par les ruminants« .
À lire aussi
Alpha Boubacar Soriya ajoute que « les autorités sont devant dans la destruction des forêts. Partout, il y a des conservateurs de la nature pour veiller sur les forêts. Lorsque les bois sont coupés, ils sont transportés sur nos routes devant tout le monde« .
Le retard des pluies pose des problèmes sur le calendrier agricole traditionnel pendant que les champs ont été préparés. Les cultivateurs attendent les pluies pour mettre les semis.
Dans les conditions normales, à partir du mois de février les champs sont débroussaillés par le feu. Puis le cultivateur procède à la pose de la haie. Début avril, coïncide au début de la saison des pluies. C’est ainsi, les terres sont préparées puis les semis sont mis. Cette année, c’est tout le contraire qui risque de se produire.