La sixième édition du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) de football, a été officiellement lancée le 16 janvier au stade omnisports Ahmadou Ahidjo de Yaoundé, au Cameroun. C’était en présence du Premier ministre, du président par intérim de la CAF, le Congolais Constant Omari, de l’Italien Gianni Infantino, président de la FIFA.
Si le coup d’envoi de cette biennale africaine du cuir rond des équipes nationales essentiellement à ossature locale, a donné lieu à un carnaval géant dans la capitale, à Limbé, la petite station balnéaire de plus de 100 mille âmes, située au sud-est, cette ambiance festive est fortement contrastée avec la menace d’attaque que les séparatistes ambazoniens font planer depuis le 6 janvier sur cette compétition.
Sous escorte de chars blindés et de militaires lourdement armés, le Syli A’ arrive à Limbé
Limbé, c’est la ville où évolue la poule D. Un groupe qui est composé de la Guinée, la Zambie, la Namibie et la Tanzanie.
Pour rallier cette localité par route à partir de Douala, la deuxième ville du Cameroun, la délégation du Syli local a été escortée le 15 janvier par un important dispositif sécuritaire qui était composé d’un char blindé, des pick-up surmontés d’armes lourdes, nous a confiés une source proche de l’équipe. Entre les deux villes, des militaires armés sont postés tout au long des 70km du trajet.
A en croire d’autres sources, à l’hôtel où la délégation du Syli A’ a élu son Quartier général (QG), c’est une véritable forteresse qui y est établie. Ils sont une cinquantaine de militaires et policiers armés qui y sont déployés par les autorités.
C’est dans cette psychose d’insécurité, digne d’un pays en guerre, que les éléments du groupe D font leur entrée ce mardi 19 janvier dans ce CHAN. A l’affiche de cette quatrième journée, il y a un alléchant Zambie-Tanzanie à 16 heures et plus tard, à 19 heures, le Syli local croisera le fer avec son homologue namibien.
Une situation de menace qui rappelle forcément le triste souvenir de l’attaque des forces séparatistes de libération de l’Etat de Cabinda (FLEC) dont a été victime la délégation des Eperviers du Togo à la CAN de 2010 en Angola. Une action armée qui a coûté la vie au chauffeur du bus qui les transportait et blessé plusieurs joueurs et membres de l’encadrement.