Un match de foot comporte un aller et un retour. Liverpool avait, la semaine dernière, parlé fort à l’ogre du championnat d’Angleterre, trop fort même. Si certains s’attendaient à une victoire des « Rouges », aucun ne l’attendaient si joliment : 3-0.
La fin du math, en tout cas, a montré que Manchester City s’est réveillée tardivement et Liverpool, après avoir administré la gifle à trois doigts, s’est lovée comme elle a pu dans sa zone jusqu’à la fin, ce qui augure une autre paire de manches, ce mardi. Mais au vu de ce qui s’est passé dans le derby entre les deux Manchester le week-end passé, la psychologie a dû changer dans les deux camps.
Le fait de se faire remonter les bretelles deux fois de suite par ceux qu’il a laminés et distancés à perte de vue dans le championnat peut faire foutre le camp l’assurance et la sérénité et installer le doute dans City, qui n’est pas un grand comme Manchester United et Liverpool, traditionnellement parlant, mais un parvenu, un nouveau riche, qui n’a pas eu encore le temps de se forger un moral et un mental de gagneur à toute épreuve.
Il en faudrait beaucoup aux psychologues de City d’autant que les joueurs qui composent son effectif sont de grands talents, certes, mais encore de nouveaux talents qui n‘ont pas beaucoup de vécu, et leur coach, Gardiola, ne semble plus avoir la main trop ferme depuis qu’il a quitté Barcelone. A moins qu’il nous donne une vraie raison de croire qu’on s’est trompé sur son compte…
Quant à Liverpool, le moral et la détermination ont redoublé dans son effectif et de son coach, qui croient dur comme pierre qu’ils ont une occasion de revenir à leur niveau de naguère, puisqu’il y a des lustres qu’ils sont noyés dans le championnat d’Angleterre et complètement perdus en Champion’s League (depuis 2005, contre l’AC Milan, si on ne dit pas des balivernes. A cette occasion, Liverpool avait remonté 3 buts pour emporter finalement la coupe, c’était où, d’ailleurs ? Depuis, le Milan AC continue sa descente aux enfers).
Ce qui pourrait jouer en sa faveur dans cette deuxième manche, d’un avis d’observateur éloigné et profane, c’est de faire redoubler le doute qui s’est installé dans Manchester City en mettant la pression d’entrée de jeu, mais à ce jeu, attention, un but encaissé matinalement pourrait ouvrir la vanne et renverser la situation, un couteau à double tranchant ; il faut être dans le bain de la situation comme Jürgen Klopp pour en dire plus, puisque c’est le terrain qui commande, il n’y a pas de stratégie figée et rigide, mais en ligne et règle générales, le mental est prépondérant dans cette partie.
Quoiqu’il en sera, mental, fraicheur physique et quoi d’autres, c’est l’histoire du Chêne et du roseau qui nous rappelle cette confrontation. Comment Liverpool va plier sans rompre ?
La question reste posée.