Dernières Nouvelles de la Guinée par les Guinéens
GUINEENEWS
CIAO

Cellou Dalein Vs Madifing Diané : le verdict attendu le 7 février

Le dossier opposant l’ex-ministre de la Sécurité et le parti de l’ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo, a connu un tournant décisif ce jeudi 30 janvier 2025 au tribunal de première instance (TPI) de Mafanco.

Longtemps renvoyé pour les mêmes motifs, “absence du plaignant et du prévenu”, cette affaire de diffamation, de dénonciation calomnieuse et de discrimination a connu une avancée majeure.

À l’ouverture des débats, l’avocat de la défense a, de nouveau, demandé un ultime renvoi pour cause de maladie de son client. La partie civile, quant à elle, a exigé la poursuite du procès.

De son côté, le représentant du ministère public a rappelé que ce dossier est le plus ancien parmi les affaires en cours et que l’accusation était prête pour les réquisitions et plaidoiries. Une demande qui a été entendue par la juge.

Dans ses plaidoiries, l’avocat de la partie civile a déclaré que le prévenu avait failli à son devoir de montrer le bon exemple. Selon Me Salifou Beavogui, l’ancien ministre de la Sécurité était censé maintenir la paix et non inciter à la “violence” et à la “haine”.

“Dans une vidéo diffusée sur You Tube, dans le cadre d’une émission d’Espace en 2024, le prévenu Madifing Diané a tenu des propos diffamatoires à l’encontre de mon client, Cellou Dalein Diallo, représenté par Dr Fodé Oussou Fofana, concernant les élections de 2010. Le prévenu a, lui-même, reconnu ses propos. Il est allé jusqu’à déclarer qu’il avait des preuves. Mais où se trouvent ces machines qui, selon lui, fabriquaient des votes ? Il n’a jamais pu en apporter la preuve. Il a aussi affirmé que les 42 % obtenus par Cellou Dalein étaient basés sur la fraude, alors que la Cour constitutionnelle et la CENI ont confirmé ce score. La loi stipule que les dénonciations calomnieuses et les diffamations sont des infractions qui méritent une sévère condamnation. En vertu de l’article 363 du Code pénal, la diffamation constitue une allégation portant atteinte à l’honneur. Il ressort de cette affaire que Madifing Diané est une personne dangereuse qui a participé à des fraudes pour faire élire l’ancien président Alpha Condé. C’est pourquoi nous demandons qu’il soit reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés. Toutefois, comme l’UFDG est un parti de grande clémence, nous ne réclamons qu’un franc symbolique”, a plaidé l’avocat.

De son côté, le représentant du ministère public a requis le renvoi du prévenu pour les fins de poursuite.

“Mon rôle en tant que procureur, représentant du ministère public, est de veiller à la paix et à la quiétude. Pour cela, je dois respecter toutes les lois et procédures. Concernant l’aspect légal de la diffamation, le prévenu Madifing Diané a fait preuve de mauvaise foi. De 2010 à 2024, il s’est écoulé un long laps de temps. Or, selon l’article 3 du Code pénal, une affaire non jugée après dix ans est prescrite et le prévenu ne risque plus rien devant la loi. Je demande donc que les articles 3 et 7 du Code pénal soient appliqués et que le prévenu soit renvoyé pour les fins de poursuite”, a-t-il requis.

Après les plaidoiries des deux parties, l’affaire a été renvoyée au 7 février pour le prononcé de la décision.

vous pourriez aussi aimer
commentaires
Loading...